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Les internautes algériens soufflent avec le retour des réseaux sociaux


Les internautes algériens peuvent se connecter à nouveau sur les réseaux sociaux.
Les internautes algériens peuvent se connecter à nouveau sur les réseaux sociaux.

Les internautes algériens se réjouissaient vendredi de pouvoir se connecter à nouveau sur les réseaux sociaux après plusieurs jours de blocage décidé par le pouvoir afin d'éviter toute nouvelle fraude aux épreuves du baccalauréat.

Djamila, 45 ans, cadre commerciale dans une entreprise, est ravie de pouvoir enfin se connecter "normalement". Les réseaux sociaux lui permettent de rester en contact avec ses proches qui vivent à l'étranger.

De samedi à jeudi, les Algériens, très friands d'internet, étaient privés de Facebook, Twitter et d'autres réseaux sociaux tandis que les connexions étaient perturbées.

Le but de cette mesure inédite? Empêcher la divulgation avant les épreuves de sujets du baccalauréat comme cela avait été le cas lors d'une première session début juin. Plus de 555.000 candidats sur les quelque 800.000 qui avaient passé leur baccalauréat début juin ont été contraints de repasser leurs épreuves entre dimanche et jeudi.

"Les (fraudes aux) épreuves du bac ne peuvent pas justifier ce qui s'est passé", peste Ali Kahlane, expert en technologies de l'information et de la communication, contacté au téléphone par l'AFP. Il poursuit: "Cela a engendré le blocage de tout un pays!"

Mais de nombreux Algériens férus de réseaux sociaux ont réussi à contourner le blocage en se connectant par le VPN, une sorte de "tunnel sécurisé" à l'intérieur d'internet, qui permet entre autres de faire croire qu'on se connecte depuis un autre pays que l'Algérie, et du coup de surfer sans problème.

Outre le blocage des réseaux sociaux, c'est tout l'accès à internet qui a connu des ralentissements et des interruptions, même si le gouvernement se défend d'avoir agi en général contre le web.

La mesure a également porté préjudice à des entreprises. Hassen Khelifati, patron d'une compagnie d'assurance, assure avoir perdu près de 50% de son chiffre d'affaires de la semaine en raison des coupures.

"Le problème, c'est la surprise. Nous n'étions pas préparés à une coupure d'internet. Les deux premiers jours, il y a eu un blocage total", dit-il.

L'Algérie compte près de 20 millions d'internautes dont 16 millions d'abonnés à des services mobiles. Les échanges de messages, photos et vidéo ont connu une véritable fièvre depuis le lancement des services 3G en 2013.

Avec AFP

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