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Nigeria : nouvelles inculpations contre un ex-haut responsable dans un énorme scandale de corruption


La Haute cour fédérale d'Abuja, Nigeria
La Haute cour fédérale d'Abuja, Nigeria

Sambo Dasuki, ancien Conseiller à la sécurité nationale et un des plus hauts personnages de l'Etat, a été inculpé de nouvelles charges lundi dans le cadre d’un scandale de détournement de fonds portant sur deux milliards de dollars.

Le colonel Dasuki, 60 ans, a été inculpé avec quatre autres personnes de détournements de fonds, conspiration et abus de confiance, pour des sommes portant sur environ 60 millions d'euros, par la Commission des crimes économiques et financiers.

La justice reproche également à Sambo Dasuki et à ses co-accusés d'avoir versé illégalement des fonds à plusieurs patrons de médias ainsi que pour l'organisation de "prières" pour le Parti démocratique populaire de l'ancien président Goodluck Jonathan.

Les accusés ont chacun plaidé non-coupable. L'audience doit reprendre mardi.

Détenu depuis le 1er décembre, M. Dasuki est, selon l'accusation, au cœur de cet énorme scandale de corruption concernant des contrats d'armement "fictifs" pour l'acquisition d'avions de chasse, d'hélicoptères, d'armes et de munitions destinés à l'armée pour combattre le groupe islamiste Boko Haram.

Une partie de l'argent détourné aurait servi à financer de manière occulte la campagne présidentielle de M. Jonathan début 2015, finalement battu par Muhammadu Buhari. Sambo Dasuki avait été limogé en juillet par le nouveau président qui a promis une lutte implacable contre la corruption qui gangrène le Nigeria.

Dans cette affaire qui fait régulièrement la Une des médias nigérians sont également impliqués un magnat des médias, Raymond Dokpesi, un ancien ministre, un ancien gouverneur d'Etat et un ancien responsable de la compagnie pétrolière publique NNPC, entre autres.

Raymond Dokpesi, patron du groupe Daar Communications, accusé d'avoir touché illégalement des fonds de M. Dasuki, a été libéré lundi, dans une audience séparée, moyennant une caution de 200 millions de nairas (900.000 euros), après quelques jours de détention.

En 2014, les islamistes de Boko Haram avaient infligé d'énormes revers à l'armée nigériane et conquis de vastes portions de territoire dans le nord-est du Nigeria. De nombreux soldats s'étaient plaints de manquer d'armement et d'équipement pour faire face aux rebelles.

Avec AFP

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