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Idriss Deby, Macky Sall et Ibrahim Boubacar Keïta appellent l’Otan à intervenir en Libye


Des soldats américains fouillent le lieu où un kamikaze a percuté une voiture piégée contre un convoi de l'OTAN, tuant deux travailleurs civils étrangers, dans la capitale afghane Kaboul, en Afghanistan, le 10 février 2014. AP
Des soldats américains fouillent le lieu où un kamikaze a percuté une voiture piégée contre un convoi de l'OTAN, tuant deux travailleurs civils étrangers, dans la capitale afghane Kaboul, en Afghanistan, le 10 février 2014. AP

Les présidents tchadien, malien et sénégalais ont exhorté mardi les Etats occidentaux à "achever le travail" en Libye en intervenant contre le sanctuaire jihadiste installé dans le sud du pays, qui menace tout le Sahel

"La Libye est devenue le terreau du terrorisme et de tous les malfaiteurs. Le Mali, c'est la conséquence directe de la destruction et du désordre libyen, Boko Haram aussi", a lancé le chef de l'Etat tchadien, Idriss Deby, en référence au groupe islamiste armé du nord du Nigeria qui déborde largement les frontières de ce pays.

En Libye, "l'objectif recherché était l'assassinat de Kadhafi mais pas autre chose. Ce qu'il n'y a pas eu, c'est le service après-vente", a-t-il martelé dans un discours très applaudi, volontiers sarcastique, en clôture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

"La solution n'est pas entre nos mains, elle est entre les mains de l'Otan qui a créé le désordre et n'a qu'à ramener l'ordre. Les Nations unies qui ont donné le quitus (pour l'intervention de 2011) sont responsables aussi", a-t-il accusé.

"Aucune armée africaine ne peut aller détruire en Libye le terrorisme (...) Il n'y a que l'Otan qui en a les moyens", a-t-il souligné.

"Si on veut résoudre le problème du Sahel, il faut s'occuper de la Libye. Nous pourrons les accompagner", a insisté M. Deby, dont le pays, puissance régionale, est déjà intervenu aux côtés de l'armée française au Mali contre les jihadistes en 2013 lors de l'opération Serval.

La VOA a joint l'organisateur du premier Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, M. Cheikh Tidiane Gadio, qui nous en a livré le résumé.

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Avant M. Deby, les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta et sénégalais Macky Sall ont aussi insisté à la tribune sur la menace que constituent pour la région le jihadisme et les trafics transfrontaliers en tous genres en provenance du sud de la Libye, aux confins de l'Algérie, du Niger et du Tchad.

Une partie des jihadistes refoulés du Mali, dont l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Malien touareg Iyad Ag Ghali, se sont retranchés dans cette région, devenu un véritable havre, par où transitent les trafics d'armes prélevées sur les gigantesques stocks du colonel Kahdafi.

"Ils y installent leurs familles, s'y approvisionnent, s'y reposent", souligne-t-on de source gouvernementale française en notant que Belmokhtar vient d'y avoir un nouveau fils.

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