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Human Rights Watch appelle le Nigeria et la Côte d’Ivoire à lutter contre le trafic des femmes et des filles


Les jeunes filles, proies faciles des trafiquants
Les jeunes filles, proies faciles des trafiquants

Les victimes sont attirées en Côte d’Ivoire par la promesse de formation professionnelle et de bons emplois. A peine foulent-elles le sol ivoirien qu’elles reçoivent un paquet de préservatifs et sont sommés de travailler comme prostituées pour rembourser leurs frais de voyage, explique Matt Wells, chercheur au bureau ouest-africain de l’ONG Human Rights Watch.

L’ONG Human Rights Watch appelle les gouvernements nigérian et ivoirien à déployer plus d’efforts contre le trafic des femmes et filles nigérianes vers la Côte d’Ivoire à des fins de prostitution. Beaucoup de victimes sont âgées de 15 à 17 ans, indique l’ONG qui dit en avoir interrogées une trentaine au mois de juillet.

Elles viennent parfois d’autres pays que le Nigeria, notamment le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et le Ghana. Les victimes sont attirées en Côte d’Ivoire par la promesse de formation professionnelle et de bons emplois.

A peine foulent-elles le sol ivoirien qu’elles reçoivent un paquet de préservatifs et sont sommés de travailler comme prostituées pour rembourser leurs frais de voyage, explique Matt Wells, chercheur au bureau ouest-africain de l’ONG Human Rights Watch. Le voyage par voie terrestre coûte en moyenne l’équivalent de 200 dollars, mais les trafiquants exigent à leurs victimes l’équivalent de 4 000 dollars.

Abidjan, une des destinations de nombreuses victimes du trafic d'êtres humains en Afrique de l'Ouest
Abidjan, une des destinations de nombreuses victimes du trafic d'êtres humains en Afrique de l'Ouest

M. Wells dit qu’il est difficile d’évaluer l’ampleur du phénomène, souligne l’exemple d’une ville d’environ 40 000 habitants qui compterait une centaine de femmes et de filles dans cette situation. Les victimes sont obligées d’aller avec une trentaine d’hommes par nuit pour « gagner » l’équivalent de deux dollars par « client. »

Human Rights Watch recommande aux gouvernements du Nigeria et de la Côte d’Ivoire d’enquêter sur les réseaux de trafic, qui sont bien organisés selon l’ONG. Cette dernière appelle les autorités nigérianes à mener une campagne d’information sur l’existence et les activités de ces réseaux.

Au plan régional, Human Rights Watch a lancé un appel en direction de le CEDEAO pour qu’elle renforce la protection des femmes et des filles dans ses pays membres et traduisent les trafiquants en justice.

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