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Huit jours de polémiques et incidents autour du candidat Trump


Donald Trump et Paul Ryan.(AP Photo/Kiichiro Sato, File)
Donald Trump et Paul Ryan.(AP Photo/Kiichiro Sato, File)

Donald Trump traverse une mauvaise passe depuis qu'il a formellement été investi par le parti républicain le 21 juillet pour être candidat à l'élection présidentielle de novembre.

Voici les déclarations du candidat qui ont provoqué des controverses, y compris au sein de son propre camp.

- Hackers russes

"Russie, si vous écoutez, j'espère que vous serez capable de retrouver les 30.000 emails qui manquent", Donald Trump le 27 juillet dans une conférence de presse, en référence aux messages effacés du serveur privé de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, lorsqu'elle était secrétaire d'Etat.

La phrase fait réagir les démocrates et de nombreux républicains qui estiment que Donald Trump encourage un pays étranger à commettre des actes de piratage informatique.

"Evidemment, j'étais sarcastique", corrige le lendemain le candidat.

- Le père Khan

Lors de la dernière soirée de la convention démocrate à Philadelphie, le 28 juillet, un avocat inconnu d'origine pakistanaise et dont le fils militaire est mort en Irak en 2004, Khizr Khan, interpelle à la tribune Donald Trump pour ses propos anti-musulmans, et lui demande s'il a même lu la Constitution américaine et sacrifié quoi que ce soit dans sa vie.

Le milliardaire réplique le lendemain dans une interview à ABC en insinuant que l'épouse de M. Khan n'avait pas parlé à la convention car elle n'en aurait pas eu le droit en tant que femme musulmane. Il affirme aussi avoir fait beaucoup de sacrifices dans sa carrière. Et deux jours plus tard, il déclare dans un communiqué: "bien que je déplore profondément la disparition de son fils, M. Khan, qui ne m'a jamais rencontré, n'a pas le droit de se tenir devant des millions de personnes et de déclarer que je n'ai jamais lu la Constitution (ce qui est faux)".

Le choix de l'escalade verbale avec les parents d'un capitaine de l'armée de Terre mort au combat, décoré, choque le camp républicain et lui vaut les remontrances publiques de ténors du parti.

- Harcèlement au travail

Lors d'une interview pour une chronique publiée le 1er août dans le journal USA Today, Donald Trump est interrogé sur le scandale de harcèlement sexuel frappant le patron de Fox News, Roger Ailes, qui a démissionné le 21 juillet. Et si sa propre fille Ivanka avait été pareillement harcelée?

"J'aimerais penser qu'elle changerait de carrière ou d'entreprise, si c'était le cas", répond Donald Trump.

- Purple Heart

En meeting à Ashburn (Virginie) le 2 août, Donald Trump explique qu'un ancien combattant lui a fait cadeau de sa précieuse Purple Heart, une décoration décernée aux soldats blessés au combat.

"J'ai toujours voulu avoir une Purple Heart", déclare le candidat. "C'était beaucoup plus facile (de l'obtenir) comme ça".

La petite phrase surprend d'autant plus que, comme le rapporte le New York Times, Donald Trump a bénéficié de cinq sursis à la conscription pendant la guerre du Vietnam.

- Bébé qui pleure

Quand un bébé se met à pleurer lors de la même réunion électorale, Donald Trump rassure d'abord la mère: "ne vous en faites pas pour ce bébé. J'adore les bébés". Puis, quelques minutes plus tard, les cris continuant, le candidat révèle ce qu'il pense de cette perturbation: "Je plaisantais, en fait, vous pouvez sortir le bébé".

Mais ce qui a étonné est que le candidat s'en prenne à la maman: "Je crois qu'elle m'a vraiment cru quand je disais que j'aimais bien entendre un bébé pleurer pendant que je parle. C'est pas grave. Les gens ne comprennent rien".

- Paul Ryan

L'homme fort du Congrès, Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, a critiqué comme nombre de ses collègues l'attitude de défi de Donald Trump face à Khizr Khan, dans un communiqué sévère dimanche. En réaction, Donald Trump a indiqué le 2 août qu'il n'était pas prêt à apporter son soutien à Paul Ryan, dont le sort dépend de l'élection primaire de la semaine suivante dans sa circonscription du Wisconsin.

En retour, Paul Ryan a averti Donald Trump, lors d'une interview à la radio jeudi, que son ralliement n'était pas "un chèque en blanc".

Avec AFP

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