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Hillary Clinton de retour après sa pneumonie


La candidate à la présidentielle Hillary Clinton quitte l'appartement de sa fille à New York, le 11 septembre 2016.
La candidate à la présidentielle Hillary Clinton quitte l'appartement de sa fille à New York, le 11 septembre 2016.

A onze jours du premier débat télévisé contre Donald Trump, Hillary Clinton semblait reprendre du poil de la bête et fera jeudi son premier meeting depuis sa pneumonie, désireuse de reprendre l'offensive après quatre jours d'absence.

L'enjeu politique est de reconquérir au moins une partie de l'avance acquise au sortir des conventions d'investiture de juillet. L'érosion est nette dans plusieurs sondages : alors qu'elle avait six points d'avance à la mi-août dans un duel, en moyenne, elle en a moins de deux aujourd'hui.

Un nouveau sondage CBS/New York Times les crédite chacun de 42% des intentions de vote des Américains qui prévoient de voter le 8 novembre, le reste étant divisé entre les candidats tiers. Coup de tonnerre : le républicain a pris la tête dans les Etats stratégiques de l'Ohio et de la Floride, selon des enquêtes CNN.

"J'ai toujours dit que ce serait une élection serrée", a réagi dans une interview téléphonique enregistrée mercredi et diffusée jeudi Hillary Clinton, sa seconde depuis son malaise de dimanche. La voix claire et assurée, elle a longuement discuté de plusieurs sujets d'actualité.

"Je suis contente d'avoir enfin suivi les conseils de mon médecin et pris quelques jours de repos, au lieu de continuer à travailler, comme le font beaucoup de gens", a-t-elle dit dans le Tom Joyner Morning Show.

La candidate démocrate à la Maison Blanche est attendue pour une réunion publique à Greensboro, en Caroline du Nord, puis pour un discours à Washington.

L'incident médical de dimanche l'a forcée à annuler une tournée dans l'ouest du pays, mais Hillary Clinton a mis de l'ordre dans ses affaires et publié mercredi un nouveau bulletin de santé détaillé, afin de mettre fin aux rumeurs. Sa pneumonie n'avait été révélée qu'après son malaise.

Selon son médecin, l'ancienne secrétaire d'Etat de bientôt 69 ans est apte à assumer la fonction présidentielle. Elle aurait un état mental "excellent" et a souffert cette année d'allergies saisonnières et d'infections traitées par antibiotiques.

- 'Il n'y a que du fast-food' -

Les démocrates veulent maintenant prendre Donald Trump à son propre jeu en le défiant de publier un bulletin aussi précis.

"Je me sens comme si j'avais 30 ans", a assuré le milliardaire de 70 ans sur Fox News jeudi matin, une matinale où il intervient régulièrement.

Le milliardaire devait dévoiler dans l'émission de santé populaire "Dr. Oz Show", pré-enregistrée, certains aspects de son dernier examen médical, notamment qu'il est en surpoids (107 kg pour 1m90). Il a plaisanté qu'il n'en parlerait pas si les résultats étaient mauvais.

"C'est difficile quand on fait campagne, il n'y a que du fast-food", a-t-il fait valoir.

Avec le retour prévu de la démocrate, Donald Trump a abandonné ses airs de gentleman et ouvertement remis en cause son niveau d'énergie, lors d'un meeting mercredi soir à Canton, dans l'Etat stratégique de l'Ohio.

Après avoir relevé qu'elle était alitée, le milliardaire a demandé à ses partisans, évoquant la chaleur de la salle : "vous pensez qu'Hillary Clinton serait capable d'être là pendant une heure? Je n'en sais rien".

Politiquement, Hillary Clinton doit surtout effacer sa gaffe sur les électeurs "pitoyables" de Donald Trump. C'est ainsi qu'elle a qualifié la moitié des partisans de son adversaire vendredi lors d'une réception de levée de fonds à New York, déclenchant un tollé à droite.

Dans le jeu de miroirs de cette campagne électorale, les deux camps utilisent les mêmes techniques de harcèlement. Sur la santé, mais aussi sur les fondations créées par chaque famille.

Les républicains ont longtemps dénoncé les conflits d'intérêts de la fondation caritative Clinton. Ces soupçons ont forcé les Clinton à annoncer qu'ils prendraient leurs distances avec la fondation.

Les démocrates critiquent maintenant l'opacité de la comptabilité de la fondation Trump, accusée d'être un outil d'influence politique au service de l'homme d'affaires. La justice de New York s'intéresse à des transactions douteuses.

Et une enquête de Newsweek sur les ramifications étrangères de l'organisation Trump, qui contrôle la marque Trump et son empire immobilier, était abondamment reprise par le camp démocrate.

"Je romprai tous mes liens et ce seront mes enfants et mes directeurs qui géreront l'entreprise", s'est de nouveau engagé Donald Trump jeudi.

Reste enfin le refus de Donald Trump de publier sa déclaration de revenus, une tradition et non une obligation légale.

Avec AFP

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