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Jour d'élections en Haïti : le calme règne malgré des problèmes logistiques


Un électeur exerce son devoir civique dans le centre de Pétionville, en Haïti, le 25 octobre 2015.
Un électeur exerce son devoir civique dans le centre de Pétionville, en Haïti, le 25 octobre 2015.

Quelque 5,8 millions d'électeurs sont appelés à voter, dimanche en Haïti, pour sortir de le pays de l'instabilité politique. Malgré des problèmes logistiques, le scrutin se déroule dans le calme.

En Haïti, les électeurs votaient dimanche dans le calme pour choisir leur nouveau président et renouveler la quasi-totalité du paysage politique, dans l'espoir de sortir de l'instabilité le pays qui ne s'est jamais vraiment remis du séisme ravageur de 2010.

A Port-au-Prince, les bureaux de vote ont ouvert vers 6 h (10 h GMT) avec un léger retard en raison de la gestion chaotique des mandataires des partis politiques.

La participation est en nette hausse comparée à celle des dernières élections. Les 5,8 millions d'électeurs ont jusqu'à 16 h (20 h GMT) pour voter pour le premier tour de l'élection présidentielle, le second tour des législatives et le tour unique des municipales.

Les résultats de ces élections ne devraient pas être connus avant début novembre.

Jude Célestin et Michel Martelly ont voté

Dans le lycée de Pétionville, l'un des plus gros centres de vote du pays, l'ambiance est très animée. Les personnes mandatées par les partis politiques pour surveiller les opérations de vote se disputent leur ordre de passage, ne pouvant tous se trouver au même moment dans les bureaux de vote exigus.

Peu après 10h h (14 h GMT), la frénésie a gagné le centre de vote avec l'arrivée de Jude Célestin, l'un des favoris pour le scrutin présidentiel. "Nous allons directement vers une victoire au premier tour", a estimé le candidat du parti Lapeh.

Quelques minutes plus tard, l'actuel chef de l'Etat Michel Martelly est à son tour venu exercer son devoir civique dans ce centre de vote.

L'Organisation des états américains a déployé une mission d'observation de 125 membres répartis sur le territoire, dont le chef, Celso Amorim, s'est déclaré satisfait du déroulement des élections.

Le problème majeur : la logistique

Les forces de l'ordre dans la capitale sont davantage présentes que lors du précédent scrutin : le 9 août dernier, le premier tour des législatives avait été émaillé d'incidents violents, causant la mort de deux personnes.

La logistique s'avère le problème majeur de ces élections. Faute d'espace dans le lycée de Pétionville, les isoloirs sont posés sur des petites tables ou des coins de bancs.

"Les gens votent accroupis devant des bancs. En terme d'espace, il n'y a pas eu d'amélioration par rapport au 9 août", regrette Frantz Ernso, observateur d'une organisation de la société civile.​

Depuis le séisme ravageur et meurtrier de janvier 2010, le pays le plus pauvre des Amériques a entamé un long processus de reconstruction, ralenti par un contexte politique conflictuel.

54 candidats en lice à la présidentielle

La crise profonde entre l'exécutif et l'opposition depuis l'arrivée à la présidence de Michel Martelly en mai 2011 a empêché la tenue des élections locales et législatives.

Les élus municipaux, faute de scrutins, ont été progressivement remplacés par des agents exécutifs intérimaires, nommés directement par la présidence. Le Parlement haïtien a lui cessé de fonctionner le 13 janvier dernier.

Il y a officiellement 54 candidats en lice pour succéder à Michel Martelly. Certains se sont ralliés à des prétendants plus populaires, mais ne l'ayant pas fait dans les délais impartis, tous ont leur portrait, leur nom, le symbole et le numéro de leur parti sur le bulletin de vote : un casse-tête pour la moitié des électeurs qui sont analphabètes.

Avec AFP

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