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Guinée : 58 personnes jugées pour agression contre une mission de lutte contre Ebola


Une partie d'une unité de traitement contre Ebola de Médecins Sans Frontières (MSF) a pris feualors que le MSF commence déclassement de l'installation à Monrovia, au Libéria, le 26 janvier 2015.
Une partie d'une unité de traitement contre Ebola de Médecins Sans Frontières (MSF) a pris feualors que le MSF commence déclassement de l'installation à Monrovia, au Libéria, le 26 janvier 2015.

Les 58 personnes seront jugées pour coups et blessures volontaires, destruction d'édifices publics, injures publiques et menaces et rébellion, précise une source judiciaire à l’AFP.

Elles ont été arrêtées entre le 6 et le 8 janvier après s'être opposées à coups de cailloux, de bâtons et de machettes à une équipe conduite par des responsables guinéens et de Médecins sans frontières (MSF), en campagne de sensibilisation à Ebola dans plusieurs villages de l'île de Kaback, au large de Forécariah, faisant plusieurs blessés.

Ces personnes ont été déférées au tribunal de Forécariah (100 km au sud de Conakry).

Selon la source judiciaire, elles sont aujorud'hui prévenus et leur jugement est attendu la semaine prochaine. Ells risquent au moins six mois de prison.

L’épidémie d’Ebola qui a aussi le plus frappé le Liberia et la Sierra Leone, est partie de la Guinée en fin 2013. Mais, la guinée a enregistré les plus violentes réactions à la lutte anti-Ebola, en particulier dans le sud du pays, où règnent de vives tensions entre communautés, ainsi qu'avec le pouvoir central.

En novembre, le président guinéen Alpha Condé avait justifié le recours à la force pour enrayer l'épidémie contre des populations récalcitrantes, par déni du virus ou rejet de mesures sanitaires perçues comme autoritaires ou attentatoires à leurs coutumes.

Le 10 janvier, un policier et son chauffeur ont été tués et leurs corps brûlés à Dar es-Salam, dans la région de Forécariah, proche de la Sierra Leone, par des habitants qui les accusaient de propager le virus, après le décès soudain d'un villageois auquel ils avaient donné des calmants.

En septembre 2014, huit membres d'une équipe de campagne de sensibilisation avaient été tués par des habitants qui niaient la réalité du virus et criaient à un "complot des Blancs" dans la localité de Womey (sud-est).

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