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Grève des enseignants en Guinée


Dans une école à Conakry, en Guinée, lors de l'épidémie d'Ebola, le 19 janvier 2015.
Dans une école à Conakry, en Guinée, lors de l'épidémie d'Ebola, le 19 janvier 2015.

Les enseignants guinéens ont entamé lundi une grève pour obtenir des hausses de salaires et la titularisation de vacataires au sein de l'éducation publique, un mouvement bien suivi à Conakry et en province, selon des témoins et les syndicats.

Les écoles sont fermées depuis le 1er février par le gouvernement, à la suite de manifestations violentes des élèves soutenant l'intégration dans la fonction publique d'enseignants vacataires.

Mais le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara avait déclaré dimanche soir à la télévision publique que les discussions avec le syndicats "avançaient plutôt bien", appelant enseignants et élèves à reprendre les cours lundi.

Les syndicats, qui ont appelé à une grève dans le primaire et le secondaire publics, réclament une augmentation de salaire, le recrutement au sein de la fonction publique de ces enseignants vacataires et de meilleures conditions de travail, selon leurs responsables.

Le mouvement des enseignants était lundi bien suivi à Conakry où de nombreux établissements sont restés fermés, selon un journaliste de l'AFP. Des élèves ont installé des barricades et brûlé des pneus sur de nombreuses artères pour réclamer la reprise des cours.

En banlieue, les manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre qui ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes. "Nous voulons nos profs. Nous voulons aller à l'école!", ont notamment scandé les élèves.

Le mouvement était également largement suivi en province. Dans les villes de Siguiri (nord-est), Kindia (ouest), Labé (nord), Gaoual et Boké (nord-ouest), toutes les écoles étaient fermées lundi, selon des enseignants et des témoins joints au téléphone par l'AFP de Conakry.

Avec AFP

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