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Greenpeace "salue" l'annulation de contrats forestiers illégaux en RDC


Des survivants de la communauté pygmée Bambuti dans le petit village de Mbau Mikereba, dans la forêt de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), 31 Août 2007. epa / PIERO POMPONI
Des survivants de la communauté pygmée Bambuti dans le petit village de Mbau Mikereba, dans la forêt de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), 31 Août 2007. epa / PIERO POMPONI

L'organisation environnementaliste a salué l'annulation en République démocratique du Congo de trois licences d'exploitations forestières délivrées illégalement en 2015 mais a exhorté les autorités congolaises à prendre des mesures complémentaires pour punir les coupables.

Greenpeace Afrique "salue l'annulation formelle" de ces trois contrats accordés en violation d'un moratoire sur l'attribution de nouvelles concessions d'exploitation forestière industrielle datant de 2002, écrit l'ONG dans un communiqué.

Cette étape "était une priorité mais il faut aller plus loin, étant donnée l'implication d'officiels au plus haut niveau dans la dissimulation de ces violations du moratoire", ajoute le texte.

"Pour rétablir sa crédibilité le gouvernement aurait dû envoyer un signal clair qu'il ne tolérerait pas que les auteurs de ces actes criminels restent impunis et qu'il renforcerait son contrôle sur le moratoire", écrit l'ONG.

Greenpeace regrette que les autorités n'aient pas institué une commission d'enquête indépendante, dont les résultats auraient permis de "prendre les sanctions appropriées" contre les responsables de "ces actes criminels".

Dans un rapport publié en juillet, l'organisation écologiste avait accusé l'ex-ministre de l'Environnement congolais Bienvenu Liyota Ndjoli d'avoir attribué mi-août 2015, trois concessions forestières à deux sociétés chinoises.

Greenpeace avait également reproché à l'actuel ministre de l'Environnement congolais, Robert Bopolo, d'avoir "signé des ordres de mission dans les concessions illégalement attribuées".

Après ces révélations, M. Bopolo avait annoncé à l'AFP qu'il allait annuler ces permis. Greenpeace note que c'est chose faite depuis la parution d'un arrêté ministériel au Journal officiel en septembre.

En mars, M. Bopolo avait déclaré que les autorités congolaises envisageaient de mettre fin à ce moratoire décidé sur la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).

Il avait avancé qu'il en allait de l'intérêt financier de la RDC, qui fait face à l'effondrement de ses recettes provenant de l'exportation des minerais.

La RDC abrite plus de 60% des forêts denses du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical de la planète après l'Amazonie, avec une biodiversité très riche.

Le pays possède ainsi la deuxième forêt tropicale primaire de la planète, avec 86 millions d'hectares dont près de 60 potentiellement exploitables.

Plusieurs ONG de défense de l'environnement s'inquiètent de l'accélération du rythme de la déforestation en RDC depuis quelques années, due essentiellement aux coupes artisanales (exploitation illégale de charbon de bois, agriculture sur brûlis).

Avec AFP

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