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Goodluck Jonathan appelle au calme avant la présidentielle


Un passant devant des affiches de la campagne électorale à Lagos, au Nigéria (REUTERS/Akintunde Akinleye)
Un passant devant des affiches de la campagne électorale à Lagos, au Nigéria (REUTERS/Akintunde Akinleye)

Malgré la présence de 14 candidats au total, le scrutin présidentiel de samedi devrait se résumer à un duel entre le chef d'Etat sortant et l'ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari.

ABUJA (Reuters - Le président nigérian Goodluck Jonathan a lancé vendredi un nouvel appel au calme à la veille de l'élection présidentielle, mettant en garde contre le risque de violences, ce qui n'a pas dissuadé les Nigérians de stocker par précaution des vivres, du carburant et de l'argent liquide.

Malgré la présence de 14 candidats au total, le scrutin présidentiel de samedi devrait se résumer à un duel entre le chef d'Etat sortant et l'ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari qu'on annonce comme le plus serré de l'histoire du pays depuis le rétablissement de la démocratie en 1999.

Dans une allocution prononcée à la radio, Goodluck Jonathan a déclaré vendredi qu'aucune ambition politique ne pouvait justifier la violence ou un bain de sang, ajoutant que des mesures de sécurité avaient été prises pour garantir l'organisation d'un scrutin libre et juste.

"Laissez-moi cependant vous prévenir qu'en tant que président, commandant en chef des forces armées, j'ai juré de protéger les vies de tous les Nigérians et la sécurité de notre pays. Jamais je ne renoncerai à cette responsabilité", a-t-il dit. "Ceux qui auraient une quelconque intention de mettre notre volonté à l'épreuve en déchaînant la violence au cours des élections afin de favoriser leur ambition personnelle devront y réfléchir à deux fois."

L'appel du chef de l'Etat intervient au lendemain de la signature d'un "accord de paix" entre candidats à la présidentielle afin de prévenir des violences à caractère ethnique ou religieux.

En 2011, environ 800 personnes avaient péri dans des violences post-électorales. Face à ce précédent, des puissances occidentales ont pressé les deux camps de ne pas alimenter les tensions et le président Barack Obama a lancé la semaine dernière un appel au calme. Cela n'a pas empêché de longues files d'attente de se former devant les banques et les stations-service, dans la capitale Abuja et dans d'autres ville du pays.

"Je retire mes économies maintenant parce que je ne sais pas ce qui va se produire. Si cela tourne mal, je n'ai pas envie de me retrouver sans liquide", a expliqué Wale Olatunji, un homme d'affaires de 31 ans.

Dans son discours, Goodluck Jonathan a évoqué les combats menés contre la secte islamiste Boko Haram, expliquant que l'armée était parvenue à contenir les insurgés dans le nord-est du pays où les menaces contre le bon déroulement de l'élection sont les plus vives. "Ils (l'armée) on repris la plupart des localités et territoires occupés auparavant par les insurgés, permettant aux milliers de déplacés nigérians de regagner leur foyer."

L'armée nigériane a annoncé vendredi avoir détruit le quartier général de l'organisation islamiste armée Boko Haram à Gwoza, une ville du nord-est du pays. Plusieurs membres du groupe djihadiste ont été tués et une opération de nettoyage est en cours dans cette ville dont l'armée dit avoir repris le contrôle, a-t-elle ajouté dans un communiqué diffusé sur Twitter.

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