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Grâce présidentielle à un présentateur radio et à ses deux invités condamnés pour des propos haineux au Ghana


Le président John Dramani Mahama du Ghana, 10 novembre 2015.
Le président John Dramani Mahama du Ghana, 10 novembre 2015.

Le chef d'Etat ghanéen John Mahama a accordé sa grâce présidentielle à un présentateur radio et à ses deux invités condamnés pour menaces de mort à l'encontre des juges qui avaient ordonné la suppression de noms des listes électorales en vue des élections de décembre.

Le ministre de la communication Edward Omane Boamah a annoncé dans un communiqué daté de lundi que le pardon présidentiel était accordé sur des bases de "compassion" et parce que les condamnés avaient exprimé des remords pour leurs discours de haine.

"La décision de son Excellence, président du Ghana, de supprimer leur peine fait suite à une requête qui lui a été remise par les commentateurs (de la radio). Les signataires l'imploraient d'user de son pouvoir pour leur garantir une grâce présidentielle", a ajouté le ministre.

Salifu Maase, alias "Mugabe", est un présentateur de radio controversé, connu pour ses discours musclés, mais toujours pro-gouvernementaux.

Il avait été condamné fin juillet avec deux de ses invités, soutiens du pouvoir en place, à quatre mois de prison ainsi qu'à une amende de 10.000 cedis (2.500 dollars) pour avoir insulté et menacé de tuer des juges à l'antenne.

La Cour avait expliqué que les accusés touchaient à l'intégrité du système judiciaire en rejetant la décision des juges de supprimer des noms des listes électorales: début juillet, 56.000 noms ont été rayés des listes électorales, des électeurs ayant utilisé leur carte de sécurité sociale comme justificatif d'identité.

L'opposition s'était inquiétée de fraudes possibles, étant donné que ces cartes ne sont pas attribuées uniquement aux citoyens ghanéens, créant un imbroglio politique à quelques mois de l'élection présidentielle.

Les élections se tiendront le 7 décembre, après plusieurs contentieux sur la date du scrutin, causés par cette affaire des registres électoraux.

Elles opposeront le président Mahama, du Congrès démocratique national (NDC), qui espère remporter un second mandat de cinq ans, à Nana Akufo-Addo, candidat du principal parti d'opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP).

Avec AFP

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