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Gambie : les 20 opposants arrêtés pour rassemblement illégal désormais accusés de complot pour crime


Ousainou Darboe, chef du principal parti d'opposition gambien et avocat des droits de l'Homme, était candidat de l'opposition lors de la dernière élection de 2006 en Gambie, 22 septembre 2006.
Ousainou Darboe, chef du principal parti d'opposition gambien et avocat des droits de l'Homme, était candidat de l'opposition lors de la dernière élection de 2006 en Gambie, 22 septembre 2006.

La justice gambienne a renvoyé jeudi le procès du chef de l'opposition Ousainou Darboe et de 19 co-prévenus au 5 mai, arrêtés notamment pour rassemblement illégal et désormais accusés par le parquet de complot.

M. Darboe, chef du Parti démocratique uni (UDP, principale formation de l'opposition) et ses 19 co-prévenus - incluant un nouvel accusé, Masanneh Lalo Jawla -, ont tous plaidé non coupable pour cette nouvelle inculpation de "complot en vue de commettre un crime" devant la Haute Cour de Justice à Banjul.

Masanneh Lalo Jawla a aussi été formellement accusé des six chefs d'inculpation précédemment retenus contre les 19 autres. Il a également plaidé non coupable de ces charges, qui comprennent rassemblement illégal et incitation à la violence.

Les 20 accusés ayant comparu jeudi sont poursuivis avec 18 autres en lien avec des manifestations organisées les 14 et 16 avril en Gambie. La cour ne s'est pas prononcée sur la demande de mise en liberté sous caution formulée par leurs avocats.

Une partie des prévenus a été arrêtée le 14 avril, après un rassemblement pour réclamer des réformes politiques, et les autres le 16, après une manifestation contre la mort en détention d'un responsable de l'UDP, Solo Sandeng, selon son parti et des défenseurs des droits de l'Homme.

Mercredi, des avocats de la défense avaient protesté devant la cour contre les conditions de détention de leurs clients.

Ils avaient demandé aux juges d'ordonner aux autorités pénitentiaires de laisser les prévenus avoir accès à des soins, à une alimentation correcte et aux visites de leurs proches.

Une des avocates, Hawa Sisay Sabally, avait notamment cité le cas d'une ses clientes, Fanta Darboe, blessée à la main droite et sur d'autres parties de son corps, "qui n'avait toujours pas reçu de soins" jusqu'à mercredi.

Le procureur Hadi Saleh Barkum avait rejeté les allégations de la défense, les estimant non fondées.

La cour avait cependant ordonné aux autorités pénitentiaires d'autoriser l'accès des prévenus à une nourriture correcte, à des soins et à leurs familles,

La Gambie est dirigée d'une main de fer par Yahya Jammeh, parvenu au pouvoir par un coup d'Etat sans effusion de sang en 1994 puis élu en 1996, réélu tous les cinq ans depuis et candidat au scrutin présidentiel prévu en décembre.

Avec AFP

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