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Gabon: des leaders de l'opposition toujours retenus au QG de Jean Ping


Arrestation d'un manifestant au Gabon. (Photo AFP)
Arrestation d'un manifestant au Gabon. (Photo AFP)

Une vingtaine de leaders de l'opposition et de la société civile gabonaise étaient toujours retenus vendredi au quartier général de Jean Ping, rival du président Ali Bongo déclaré vainqueur de l'élection présidentielle de samedi, a indiqué l'un d'eux à l'AFP.

"Nous sommes 26, toujours au même endroit, en plein air dans l'enceinte du QG. Nous avons dormi à même le sol, avec les moustiques et le crépitement des armes dans le quartier", a expliqué à l'AFP Paul-Marie Gondjout, le représentant de Jean Ping à la commission électorale.

Les 26 opposants sont sous la surveillance de la gendarmerie gabonaise depuis l'assaut donné dans la nuit de mercredi à jeudi au QG de campagne de Jean Ping, à la suite des émeutes qui ont éclaté à la proclamation de la victoire, "volée" selon l'opposition, du président sortant Ali Bongo.

"Le procureur est venu pour constater s'il y avait eu des morts durant l'assaut, et a dit qu'il n'y avait aucune information judiciaire contre nous", a ajouté Paul-Marie Gondjout.

"Nos avocats sont passés hier, ils ont rencontré le procureur qui leur a confirmé", a-t-il ajouté.

Parmi les personnes retenues au QG de l'opposant Jean Ping - qui a de son côté trouvé refuge dans un endroit indéterminé -, se trouvent notamment Zacharie Myboto, ancien ministre d'Omar Bongo, père et prédécesseur d'Ali Bongo à la tête du Gabon, et l'ancien vice-président de la République Didjob Ding Duvungui.

Ce dernier avait affirmé jeudi à l'AFP que l'armée avait fouillé le QG "de fond en comble" et emporté tout le matériel, ordinateurs et dossiers.

La commission électorale a annoncé mercredi la réélection d'Ali Bongo 49,80% des suffrages contre 48,23% à Jean Ping, déclenchant la colère des partisans de l'opposant qui conteste les résultats et réclame la publication détaillée des scrutins par bureaux de vote.

Pris à partie par la communauté internationale et l'opposition, le président gabonais Ali Bongo affichait sa fermeté, rejetant la responsabilité des violences qui ont fait trois morts après l'annonce de sa réélection sur des "groupuscules formés à la destruction", le gouvernement annonçant un millier d'interpellations.

L'annonce de sa réélection mercredi en fin de journée par la commission électorale a déclenché une nuit d'émeutes meurtrières et de pillages à Libreville et dans d'autres villes du pays.

Idriss Fall, envoyé spécial de VOA Afrique au Gabon, en direct dans notre édition de 5h30 T.U.
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