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France : un attentat "prémédité" par un tueur à l'intérêt "récent" pour le jihadisme


Un témoignage de solidaritésur la Promenade des Anglais. Il dit en arabe: «Je suis un musulman et vous (tueur) ne me représente pas," Nice, France, 16 juillet 2016. (L. Ramirez / VOA)
Un témoignage de solidaritésur la Promenade des Anglais. Il dit en arabe: «Je suis un musulman et vous (tueur) ne me représente pas," Nice, France, 16 juillet 2016. (L. Ramirez / VOA)

L'auteur tunisien de la tuerie de Nice avait manifesté "un intérêt certain et récent pour la mouvance jihadiste radicale", a indiqué lundi le procureur de Paris, tout en précisant que l'enquête n'avait pas établi de liens formels du tueur avec l' Etat islamique, qui a revendiqué l'attentat.

L'enquête confirme également "le caractère prémédité" de l'attentat, qui a été "pensé et préparé, au moins dans les jours précédant le passage à l'acte", a déclaré lors d'une déclaration à la presse le procureur François Molins, patron des magistrats antiterroristes en France.

"Si aucun élément de l'enquête ne démontre à ce stade une allégeance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel à l'organisation terroriste EI, ni des liens avec des individus se réclamant de cette organisation, l'exploitation de son ordinateur illustre un intérêt certain et récent pour la mouvance jihadiste radicale", a dévoilé M. Molins.

Le Tunisien de 31 ans a effectué du 1er au 13 juillet sur internet des "recherches quasi quotidiennes sur les sourates du Coran et les anachides, des chants religieux utilisés par Daech comme outil de propagande", et sur de récentes actions terroristes comme à Orlando (49 morts le 12 juin en Floride), ou Magnanville (ville en région parisienne où deux policiers ont été tués le 13 juin par un homme se réclamant de l'EI), selon le procureur.

Dans l'ordinateur étaient également stockées des "photos à caractère très violent de cadavres et des photos en lien avec l'islam radical", a poursuivi M. Molins, qui a également mentionné des témoignages selon lesquels le tueur s'était laissé pousser la barbe depuis huit jours et avait dit "être habitué" à voir des vidéos de décapitation.

Il a souligné que la "radicalisation" pouvait "intervenir d'autant plus rapidement quand elle s'adresse à des personnalités perturbées, ou à des individus fascinés par l'ultraviolence".

Par ailleurs, les investigations ont notamment montré que le tueur avait effectué des "repérages" sur la Promenade des Anglais où a eu lieu le massacre et qu'il avait pris contact avec la société de location du camion dès le 4 juillet, a-t-il précisé.

Le tueur s'est aussi pris en photo à quatre reprises le 14 juillet, seulement quelques heures avant son attaque, sur ou aux abords de la Promenade des Anglais, sur laquelle il a semé la mort le soir même en écrasant avec son camion la foule rassemblée pour le feu d'artifice de la fête nationale.

Il avait auparavant fait des recherches internet concernant des vidéos d'accidents de voitures avec les mots-clés "horribles accidents mortels" ou "terribles accidents mortels", ou encore "vidéos choc, âmes sensibles s'abstenir".

Avec AFP

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