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Des attentats 'préparés à l'étranger'


Place de la République à Paris, le lendemain des attentats (Photo: D. Schearf / VOA)
Place de la République à Paris, le lendemain des attentats (Photo: D. Schearf / VOA)

L’enquête sur les attentats meurtriers de Paris se poursuit, au-delà des frontières françaises. La justice belge travaille aux côtés des enquêteurs français et déjà plusieurs profils ont été identifiés, ce qui laisse penser que ces attaques ont été planifiées en dehors de la France.

Selon le Premier Ministre français, Manuel Valls, les attentats ont été "organisés, pensés, planifiés depuis la Syrie". Le terrorisme peut encore frapper "dans les jours qui viennent".

Après avoir identifié Omar Ismaïl Mostefaï, né à Courcouronnes (Essonne) et fidèle d'une mosquée de la banlieue de Chartres, comme un des assaillants du Bataclan, deux autres des sept kamikazes ont été identifiés dimanche. Tous deux, résidant en Belgique, sont de nationalité française.

L'un, Bilal Hadfi (30 ans) est l'un des trois qui se sont fait sauter au Stade de France. L'autre, Brahim Abdeslam (31 ans), s'est fait exploser boulevard Voltaire, sans faire de victimes.

Ce dernier fait partie d'une fratrie sur laquelle se concentrent les enquêteurs: un de ses frères, Mohamed, a été placé en garde à vue en Belgique.

Les services antiterroristes sont sans nouvelle d'un troisième, Salah, qui pourrait être un des kamikazes ou en fuite, selon des sources proches du dossier. La justice belge a émis un mandat d'arrêt international et la police française a lancé un appel à témoin à l'encontre de cet "individu dangereux". Il a été identifié comme ayant loué une Polo noire immatriculée en Belgique retrouvée garée devant le Bataclan, où une prise d'otage sanglante a fait au moins 89 morts.

Brahim a de son côté loué une Seat noire, également immatriculée en Belgique et retrouvée à Montreuil, en proche banlieue parisienne, avec à son bord trois kalachnikov, onze chargeurs vides et cinq pleins.

Les liens avec la Belgique sont désormais clairs. "Les attentats abjects qui nous ont frappés vendredi ont été préparés à l'étranger et ont mobilisé une équipe d'acteurs situés sur le territoire belge et qui ont pu bénéficier, l'enquête le dira, de complicités en France", a affirmé Bernard Cazeneuve dimanche, après un entretien à Beauvau avec son homologue belge Jan Jambon.

Sept personnes sont en garde à vue en Belgique, où l'enquête se concentre sur la commune bruxelloise de Molenbeek, considérée comme une plaque tournante des jihadistes en Europe.

Les enquêteurs veulent aussi établir précisément les connexions existant avec la Syrie.

Objet d'une fiche S de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en 2010, mais passé sous les radars depuis, Mostefaï a très vraisemblablement séjourné en Syrie entre 2013 et 2014. Hadfi y est aussi allé, selon une source proche de l'enquête, et la question se pose pour d'autres assaillants, identifiés ou en voie de l'être.


Avec AFP

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