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Fin des plaidoiries des accusés au procès contre Simone Gbagbo


Simone Gbagbo, ex-première dame de la Côte-d'Ivoire formes assise au premier jour de son procès au palais de justice à Abidjan 26 Décembre 2014.
Simone Gbagbo, ex-première dame de la Côte-d'Ivoire formes assise au premier jour de son procès au palais de justice à Abidjan 26 Décembre 2014.

L’ex-première dame ivoirienne a été la dernière de 79 accusés qui se sont présentés à la barre lundi dans une audience longue de 5 heures, à faire sa plaidoirie en attendant le verdict.

Dans un discours de près de 10 minutes, elle a relevé l’humiliation qu’elle a subi durant le procès mais a déclaré avoir pardonné les injures de l’accusation.

Le verdict est attendu lundi soir, après des délibérations, ont indiqué des sources judiciaires.

83 personnes étaient jugées pour leur rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011, causée par le refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences entre les deux camps ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Deux des accusés sont morts entretemps et deux ne se sont pas présentés, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le procès a démarré fin décembre, il y a plus de deux mois.

Le parquet général a requis le 3 mars dix ans de prison contre la "Dame de fer" ivoirienne, accusée de "participation à un mouvement insurrectionnel", "troubles à l'ordre public" et de "constitution de bandes armées".

Simone Gbagbo, 65 ans, est un personnage politique très clivant en Côte d'Ivoire. Elle a été autant respectée pour son parcours dans l'opposition que redoutée comme "présidente" à poigne, souvent accusée d'être liée aux "escadrons de la mort" contre les partisans de l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara.

Ce procès, le plus important pour la Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise, est entaché de nombreux manquements, aucune preuve matérielle n'ayant été fournie pour les confondre, dénoncent la société civile et des sympathisants pro-Gbagbo.

Si les deux camps se sont montrés coupables d'exactions pendant la crise postélectorale de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n'est inquiété, nourrissant des accusations de justice "politique" ou de "justice des vainqueurs".

(L’information reprise dans cet article provient de l’AFP).

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