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Fifa/élection: pour qui va voter l'Afrique?


Issa Ayatou, président intérimaire de la FIFA.
Issa Ayatou, président intérimaire de la FIFA.

Avec 54 pays affiliés, la CAF dispose du plus gros réservoir de voix pour l'élection du 26 février à Zurich.

La Confédération africaine de football (CAF) doit décider vendredi à Kigali d'un éventuel soutien à l'un des cinq candidats à la présidence de la Fifa, un choix qui pourrait s'avérer décisif sur l'issue du scrutin.

Avec 54 pays affiliés, la CAF dispose du plus gros réservoir de voix pour l'élection du 26 février à Zurich, ce qui donne un poids non négligeable à l'appui de son Comité exécutif à l'un des prétendants à la succession de Joseph Blatter: le Cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa (Bahrein), président de la Confédération asiatique (AFC), le Suisse Gianni Infantino, N.2 de l'UEFA, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, le Prince jordanien Ali et le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la Fifa.

Au sein de cette liste, la balance penche nettement en faveur du Cheikh Salman et la signature d'un accord de partenariat entre la CAF et l'AFC, le 15 janvier, pourrait avoir constitué un premier pas vers une adhésion de l'Afrique au patron du football asiatique. Ce rapprochement avait d'ailleurs été violemment critiqué par le Prince Ali qui y a vu "une tentative de violer les règles électorales".

- 'Supporter Salman, c'est un crime?' -

Dans un entretien à L'Equipe jeudi, Issa Hayatou, le président de la CAF nommé président par intérim de la Fifa, a balayé ces accusations, cachant à peine un futur soutien au Cheikh Salman.

"On est libres de supporter qui on veut", a expliqué le Camerounais. "La dernière fois nous étions derrière Blatter et l'UEFA avait supporté Ali. Il n'a rien dit à ce moment-là? (...) Mais qui est le prince Ali? S'il veut aboyer c'est son problème. Et on votera pour qui on veut. Si aujourd'hui on décide de supporter Salman, c'est un crime? Qui peut nous en empêcher?"

La présence parmi les cinq postulants d'un représentant africain, Tokyo Sexwale, rend toutefois la tâche de la CAF plus ardue, la Confédération pouvant difficilement ne pas accorder son vote à l'un des siens. Or, la campagne de l'homme d'affaires sud-africain, ancien compagnon de route de Nelson Mandela, n'a jamais décollé et sa propre fédération (SAFA) a récemment fait part de ses "inquiétudes" devant sa "discrétion".

Les spéculations sur un possible désistement de Tokyo Sexwale ont donc pris de plus en plus de relief. Lui-même a entrouvert une porte en déclarant la semaine dernière qu'il ferait "tout pour que le président de la Fifa soit d'Afrique ou d'Asie, mais pas d'Europe", ajoutant que "le temps des alliances est venu".

Avec AFP

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