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Fin du 25ème FESPACO


Quelques trophées au 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), 4 mars 2017. (Facebook Fespaco/VOA)
Quelques trophées au 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), 4 mars 2017. (Facebook Fespaco/VOA)

Au Burkina Faso, ce samedi a eu lieu la cérémonie de clôture du Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain, une cérémonie à laquelle participaient plusieurs artistes de la région.

Cette 25ème édition a vu la participation d'un nombre important d’acteurs de cinéma intervenant dans les différents maillons de la chaîne cinématographique africaine. Comme tous les deux ans depuis 1969, la capitale burkinabè attire les regards du monde entier en célébrant le 7e art du continent et de la diaspora.

950 films avaient été inscrits au programme et pendant les huit jours du plus grand événement cinématographique en Afrique, au total, 20 films de fiction étaient en compétition pour succéder à ‘’Fièvres’’ du Marocain Hicham Ayouch.

150 films ont été projetés en plusieurs catégories : longs métrages, courts métrages, séries TV, films documentaires, films des écoles africaines de cinéma, films panorama documentaires, panoramas courts métrages, films "L’Afrique vue par… ", et les longs métrages de fiction hors compétition.

Le prestigieux prix du Fespaco "L’Étalon de Yennenga" L’Étalon d’or a été décerné à Alain Gomis (Sénégal) pour son long métrage Félicité un film qui raconte la vie difficile d'une chanteuse de "nganda" ou bar de Kinshasa.

Félicité est une histoire d’amour, l’histoire musicale et électrique d’un retour à la vie. Alain Gomis, a déjà été récompensé en 2013 avec Tey, Il a obtenu le Grand prix du jury de la Berlinale.

L’Étalon d’argent a récompensé le film "L’orage africain – Un continent sous influence" de Sylvestre Amoussou du Bénin qui relate l’histoire d’un président de la république d’un pays africain imaginaire qui décide de nationaliser tous les moyens de productions installés sur son territoire par des étrangers, évidemment, les étrangers apprécie peu cette décision en rétorquant : "C’est nous qui avons foré ces puits, nous avons creuser ces mines" et aux Africains de répondre : "Exact ! mais c’est notre sous-sol !" Un combat féroce s’engage alors et tous les coups sont permis.

Enfin, l’Étalon de bronze a été remis à "A mile in my shoes" de Saïd Khallaf du Maroc. Dans ce film, Saïd est un jeune garçon qui vit dans l'un des quartier les plus démunis de Casablanca.

Depuis son jeune âge, il a vu les souffrances de toutes les couleurs : dans la famille c’est son beau-père qui l’agresse comme il agresse d’ailleurs aussi sa maman et sa sœur. Dans la rue, tout comme sur son lieu de travail, il est victime d’abus sexuel. En prison, Saïd n’échappe pas non plus à cette malchance qui le poursuit partout.

C'est le second Fespaco depuis la révolution de 2014, et le premier depuis le sanglant attentat terroriste de l'an dernier. Cette cérémonie s'est donc tenue sous haute sécurité, et aussi sous le signe du renouveau politique. Sur VOA Afrique, le ministre burkinabè de la culture, Tahirou Barry, explique qu'il "était très capital que le gouvernement garantisse la sécurité des festivaliers."

La Côte d’Ivoire était le pays invité d’honneur ce qui explique la présence du président ivoirien Alassane Ouattara qui a aussi pris part à cette cérémonie suite à une invitation de son homologue, le président Roch Kaboré.

Selon le Directeur General du Fespaco qui a aussi parlé à VOA, les objectifs du festival sont de "favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina et permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel."

Roger Muntu, envoyé spécial à Ouagadougou

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