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FDLR: la Monusco prépare une offensive


Un char de la Monusco (Mission des Nations Unies au Congo).
Un char de la Monusco (Mission des Nations Unies au Congo).

Les soldats de l'ONU se préparent à mener une offensive, en appui à l'armée congolaise, contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, rebelles hutus rwandais) dans l'est de la République démocratique du Congo, ont indiqué lundi les Nations unies.

Selon le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, la Monusco (mission de l'ONU en RDC) a "prépositionné des troupes et des équipements pour soutenir des opérations offensives contre les FDLR, en conformité avec son mandat".

La Monusco et l'armée congolaise, a-t-il ajouté, ont "mis au point un plan militaire conjoint en vue de mener des opérations contre les FDLR", à la suite de l'expiration vendredi dernier d'un ultimatum lancé aux rebelles pour qu'ils se rendent.

Malgré cet ultimatum, "il n'y pas eu un nombre significatif de redditions supplémentaires depuis juin", a souligné le porte-parole. Dans ces conditions, a-t-il ajouté, "les préparatifs militaires ont d'ores et déjà commencé".

Il a cependant souligné que "la situation ne peut pas être résolue uniquement par des opérations militaires" mais qu'elle réclame une "stratégie globale". La neutralisation des rebelles "prendra du temps étant donné la manière dont les FDLR sont dispersés" dans l'est de la RDC, a-t-il expliqué.

Martin Kobler, chef de la Monusco, a rendu compte de la situation au Conseil de sécurité lundi matin par vidéo-conférence.

Vendredi, le gouvernement congolais avait annoncé que "l'option militaire est devenue inévitable et (...) que toutes les dispositions opérationnelles requises ont été et seront prises à cet effet".

Considérablement affaiblies, les FDLR n'ont plus lancé d'attaque d'envergure contre le Rwanda depuis les années 2000, mais Kigali les considère toujours comme une menace.

Les FDLR, dont certains des chefs sont accusés d'avoir participé au génocide des tutsis en 1994 au Rwanda (800.000 morts selon l'ONU), commettent depuis des années en toute impunité de graves exactions contre les civils congolais et se livrent à de nombreux trafics, notamment d'or et de charbon de bois.

Mi-2014, la communauté internationale, dont les États de la région, leur avait donné jusqu'au 2 janvier, pour se rendre, faute de quoi ils s'exposeraient à des attaques de l'armée et de la Monusco. Mais seuls environ 350 ont déposé les armes.

Toujours au sujet de la Monusco, et en dépit des sempiternelles rébellions dans l'Est du pays, le secrétaire général de l'ONU propose de diminuer de 2.000 hommes, soit 10 pour cent environ, les effectifs de cette force. Ban Ki-moon veut toutefois la rendre "plus efficace dans l'accomplissement de son mandat", à savoir la protection des populations civiles des attaques perpétrées par les groupes armés. Le patron de l’ONU a fait part de ses recommandations dans un rapport soumis au Conseil de sécurité, en vue du renouvellement du mandat de la force onusienne en RDC en mars prochain.

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