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Facebook : la Cour suprême se penche sur la liberté d’expression


La Cour suprême, à Washington, D.C. (AP)
La Cour suprême, à Washington, D.C. (AP)

Le tribunal entendait lundi les plaidoiries dans le cas d'un homme condamné à près de 4 de réclusion pour avoir publié des versets violentes de rap sur Facebook.

La Cour suprême a été saisie d'une affaire concernant le droit à la liberté d'expression des personnes qui utilisent un langage violent ou menaçant sur les médias sociaux.

Le tribunal entendait lundi les plaidoiries dans le cas d'un homme condamné à près de 4 de réclusion pour avoir publié des versets violentes de rap sur Facebook, dans lesquels il menaçait de tuer son ex-femme, de déclencher une fusillade sur une classe de jeunes élèves, et d'attaquer un agent du FBI, la police fédérale.

En première instance, Anthony Elonis a été reconnu coupable d’avoir enfreint les lois fédérales en menaçant une autre personne. En appel, il a affirmé que ses messages n'avaient qu'une vertu « thérapeutique », sans jamais la moindre « intention » de tuer. Donc, non seulement ils ne constituaient pas une menace, mais ils étaient protégés par le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression. Un argument rejeté par la cour d’appel, d’autant que les personnes mentionnées comme cibles par Elonis ont témoigné s’être senties menacées.

Dans le passé, la Cour suprême a statué que des « menaces véritables » de nuire à une autre personne ne sont pas protégées par le premier amendement à la Constitution, sur le droit à la liberté d’expression.

Mais les défenseurs de cette liberté affirment que commentaires placés sur les médias sociaux peuvent être hâtifs, impulsifs et facilement mal interprétés. Ils soulignent qu’un message sur Facebook destiné à un petit groupe pourrait être sorti de son contexte lorsqu’il est diffusé à un public élargi.,

Evoquant son épouse sur Facebook, Elonis, sous le pseudonyme « Tone Dougie », avait écrit : « Il y a une manière de t'aimer mais des milliers de te tuer. Je n'aurai pas de repos, tant que ton corps ne sera pas en morceaux, baignant dans le sang, de ses plaies agonisant ». Après son arrestation, il a affirmé être un rappeur amateur, qui s’inspirait d’Eminen. Ce n’était que du rap, a-t-il dit de ses versets.

Ce sera la première fois que la Cour suprême examine les limites de la liberté d'expression sur les réseaux sociaux. L’arrêt devrait tomber avant l’été 2015.

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