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Face-à-face tendu entre militants de l'ANC pro et anti Zuma à Johannesburg


Un membre du groupe de protestants manifeste à l'extérieur du QG de l'ANC, à Johannesburg, le 5 septembre 2016.
Un membre du groupe de protestants manifeste à l'extérieur du QG de l'ANC, à Johannesburg, le 5 septembre 2016.

Partisans et adversaires du président sud-africain Jacob Zuma se sont retrouvés lundi lors d'un face à face tendu devant le siège du Congrès national africain (ANC) à Johannesburg, nouvel épisode des divisions qui agitent le parti au pouvoir.

Les militants de l'ANC hostiles à M. Zuma, une vingtaine, se sont réunis devant le quartier général du mouvement avant l'intention de l'occuper mais en ont été tenus à distance par un imposant dispositif policier et un cordon de défenseurs du chef de l'Etat, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous avons perdu des municipalités à cause de la corruption de Jacob Zuma. Nous n'allons pas laisser l'ANC se vider de ses membres. Il nous faut une direction qui ne soutienne pas la corruption", a déclaré à l'AFP une des opposantes au chef de l'Etat, Marie Louw, en exigeant le départ "immédiat" de M. Zuma.

Au pouvoir depuis la fin de l'apartheid et l'avènement en 1994 de la démocratie en Afrique du Sud, l'ANC a subi un échec cinglant lors des élections locales du mois dernier, en perdant pour la première fois le contrôle de grandes villes comme Johannesburg, Pretoria et Port-Elizabeth.

Cette cuisante défaite a nourri l'agitation au sein de l'ANC entre défenseurs et adversaires de M. Zuma, mis en cause dans plusieurs affaires de corruption.

Outre la police, une vingtaine d'anciens membres de la branche armée de l'ANC en treillis se sont déployés autour du siège de leur parti pour en interdire l'accès.

"Je suis là pour défendre mon président (...) il est mon président jusqu'à la fin de son mandat" en 2019, a assuré l'une d'elles, Cecilia Lindiwe Ximba, revêtue d'un T-shirt pro-Zuma proclamant sa volonté de "défendre l'unité de l'ANC".

Le chef du mouvement #OccupyLuthuliHouse, du nom du QG de l'ANC, a dénoncé le déploiement des vétérans d'Umkhonto weSizwe (MK, "Lance de la Nation"), Ronald Lamola, qualifié d'"intimidation".

"Le président Jacob Zuma incarne tout ce qui va mal au sein de l'ANC", a-t-il estimé, "ne nous laissons pas intimider".

Incarcéré dans la prison de Robben Island avec Nelson Mandela pendant l'apartheid, Jacob Zuma, 74 ans, dirige l'Afrique du Sud depuis 2009. Sa position est de plus en plus contestée au sein de l'ANC en raison notamment de la persistance de la pauvreté au sein de la majorité noire plus de vingt ans après la fin de l'apartheid.

Avec AFP

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