Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Euro/Copa America, le jeu des cinq différences


Lionel Messi de l'Argentine à gauche de Cristiano Ronaldo du Portugal avant le coup d’envoi d’un match amical international de football à Old Trafford Stadium, Manchester, en Angleterre, 18 novembre 2014. (AP Photo / Jon Super)
Lionel Messi de l'Argentine à gauche de Cristiano Ronaldo du Portugal avant le coup d’envoi d’un match amical international de football à Old Trafford Stadium, Manchester, en Angleterre, 18 novembre 2014. (AP Photo / Jon Super)

Le Portugal de Cristiano Ronaldo d'un côté de l'Atlantique, l'Argentine de Lionel Messi de l'autre. Pour la première fois, l'Euro de football se déroule au même moment que la Copa America, l'occasion de comparer les deux grandes compétitions continentales à la veille de la finale Argentine-Chili.

Deux tournois qui se conjugueront peut-être un jour, puisque la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a proposé à son homologue européenne, l'UEFA, d'organiser un match entre les vainqueurs de la Copa America et de l'Euro.

Les favoris au rendez-vous?

Le nouveau format de l'Euro, désormais à 24 équipes, est favorable aux grandes équipes. Et tous les favoris étaient au rendez-vous des 8e: l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Angleterre, l'Italie, la Belgique et même le Portugal, sauvé par un doublé de Cristiano Ronaldo contre la Hongrie (3-3).

A la Copa, deux grandes puissances du foot latino-américain se sont écroulées. Le Brésil a été éliminé dès les poules et est plongé dans une nouvelle crise après le fiasco de son Mondial-2014. Le sélectionneur Dunga a été limogé, remplacé par Tite. L'Uruguay, l'équipe la plus titrée de l'histoire de la compétition, a elle aussi chuté en poules, avec un Luis Suarez blessé et forfait, mais furieux sur le banc.

Des surprises...ou pas

Des favoris, oui mais aussi des jolies surprises. Pour leur premier Euro, le pays de Galles, l'Irlande du Nord ou l'Islande étaient qualifiés en 8e avec des fans à l'enthousiasme communicatif. Comme les Gallois, les Hongrois ont aussi terminé en tête de leur poule contre toute attente.

A la Copa, les petites sélections comme la Bolivie, Haïti ou la Jamaïque, n'ont quasiment aucune chance de surprendre les grosses écuries.

Où sont les fans?

La Copa America est connue pour ses supporters passionnés et ses stades bondés. Mais l'édition du centenaire, organisée aux Etats-Unis où le foot n'est pas un sport majeur, fait figure d'exception. A part pour le match d'ouverture entre les Etats-Unis et la Colombie et pour des affiches comme Argentine-Chili - un remake de la finale 2015 - l'affluence moyenne est de 46.000 spectateurs sur l'ensemble de la compétition.

A l'Euro, les stades font le plein, avec un déplacement massif des fans de tous les pays, sans parler de la passion des supporters gallois, d'Irlande du Nord ou de l'Eire. La palme revient à l'Islande, avec jusqu'à 30.000 fans présents, soit près de 10% de la population totale de l'île.

En Amérique, les buteurs sont là !

A part Neymar, qui a privilégié les JO à la Copa, ou l'Uruguayen Luis Suarez blessé, les grands buteurs sont à la fête en Amérique. Les Argentins bien sûr, Lionel Messi, Gonzalo Higuaín ou 'Kun' Agüero, les Chiliens Alexis Sánchez, Eduardo Vargas et Arturo Vidal, le Colombien James Rodríguez... Ils ont tous fait parler la poudre, excepté Edinson Cavani, pénalisé par le niveau global de sa sélection cette année.

C'est tout l'inverse à l'Euro. Parmi les meilleurs buteurs des grands championnats européens certains sont restés muets en poules: L'Anglais de Tottenham Harry Kane, les stars du Bayern Thomas Müller pour l'Allemagne et Robert Lewandowski pour la Pologne. Quant à Zlatan Ibrahimovic, il n'a pas réussi à éviter une piteuse élimination de son équipe pour ses derniers matches sous les couleurs suédoises. Sans marquer un but.

Vraie et fausse revanche

La revanche de la finale de la Copa America 2015 aura bien lieu. L'Argentine a rendez-vous dimanche avec le Chili qui l'avait battue l'année dernière au bout du suspense, 4-1 aux tirs au buts. L'Albiceleste n'a plus gagné le titre continental depuis 23 ans, et les coéquipiers de Lionel Messi, intenable depuis les quarts de finale, vont tout faire pour l'emporter cette fois.

En Europe, il y a bien une seconde manche, mais bien avant l'heure. En 2012, l'Espagne avait marché sur l'Italie en finale, avec un 4-0 difficile à avaler pour Gianluigi Buffon et sa bande. Cette fois, les deux équipes se retrouvent dès les 8e de finale, lundi, avec une Espagne favorite, et une Nazionale bien organisée et... revancharde.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG