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Euro-2016 - L'Italie rêve de revanche contre l'Espagne


Giorgio Chiellini accusant Luis Suarez d'Uruguay d'avoir mordu son épaule, Coupe du monde 2014, le 24 juin 2014. (REUTERS/Tony Gentile )
Giorgio Chiellini accusant Luis Suarez d'Uruguay d'avoir mordu son épaule, Coupe du monde 2014, le 24 juin 2014. (REUTERS/Tony Gentile )

Attention, classique ! La rugueuse Italie a un compte à régler avec la flamboyante Espagne dans une affiche chargée d'histoire, revanche de la finale d'il y a quatre ans remportée par la Roja (4-0), ce lundi à Saint-Denis (18h00, 16h00 GMT) en 8e de finale de l'Euro-2016.

Cette affiche occulte le dernier 8e de finale, dans lequel l'Angleterre est favorite pour retrouver la France en quarts de finale : les Trois Lions affrontent le dernier Petit Poucet de la compétition, l'Islande, à Nice (21h00, 19h00 GMT).

Le choc Italie - Espagne est d'autant plus attendu qu'il accouchera d'un quart de finale tout aussi impressionnant : le vainqueur affrontera l'Allemagne, championne du monde en titre.

Dans un trait d'humour qui fait écho au titre d'un film d'Ettore Scola, l'Italien Andrea Barzagli donne le ton d'une opposition de style où l'Espagne a pris le dessus ces dernières années: "Nous sommes peut-être sales et moches à voir, mais nous donnerons tout".

"L'Espagne a inauguré contre nous son cycle d'or lors de la victoire de Vienne en 2008", estime le défenseur Giorgio Chiellini, évoquant le quarts de finale de l'Euro-2008, terminé aux tirs au but (0-0, 4-2 t.a.b.).

Elle a encore gagné de cette manière-là en demi-finale de la Coupe des Confédérations 2013 (0-0, 7-6 t.a.b.).

Puis il y eut les larmes de Kiev, en 2012, où Chiellini était sorti sur blessure au bout d'une vingtaine de minutes, inconsolable. Ce cinglant 4-0 était "l'unique match où nous n'étions pas capables de rivaliser, moi le premier, nous n'avions pas pu récupérer de la demi-finale contre l'Allemagne", se souvient-il.

- L'Espagne a Morata -

Côté espagnol, Kiev reste "un des meilleurs matches de la sélection depuis mes débuts" (en 2011, NDLR), assure le défenseur barcelonais Jordi Alba. J'aimerais bien que cela se passe comme lors de cette finale, mais il est clair que ce ne sera pas le cas".

Pour les autres confrontations de ces huit dernières années "on a à chaque fois vu le classique Espagne-Italie, équilibré, qui s'est joué sur des détails", poursuit Chiellini, qui "pense que ce sera pareil lundi".

Depuis huit ans, l'Italie n'a battu qu'une fois l'Espagne, en amical (2-1 à Bari en 2011), pour quatre défaites (dont deux aux tirs au but) et deux nuls, jamais par plus d'un but d'écart à part cette fameuse finale.

Il y a quatre ans, les deux s'étaient neutralisés au premier match de poules (1-1), en Pologne.

"Par rapport aux matches de Gdansk ou Kiev, ils ont retrouvé un avant-centre de valeur, c'est la vraie différence", ajoute Chiellini, évoquant son partenaire en club ces deux dernières années, Alvaro Morata, co-meilleur buteur de l'Euro (3 buts).

- L'Italie et le contre -

Bref, "on sait à quoi s'attendre", insiste Chiellini, "et espérons cette fois la fin sera différente, et basta !"

Au Stade de France, l'Italie avec sa défense de fer et son organisation impeccable a moins de stars que l'Espagne, laquelle a retrouvé par moment dans cet Euro le football tourbillonnant qui lui a permis de régner sur le monde pendant six ans.

Mais le goût du contre des "Azzurri" est la meilleure arme pour tromper la "Roja". Le stratège Antonio Conte, le sélectionneur de l'Italie, n'aura pas le moindre scrupule à laisser le ballon aux doubles champions d'Europe en titre.

Pour Barzagli, l'Espagne est "une des favorites à la victoire finale", mais "personne ne part jamais battu d'avance", insiste-t-il.

Les Italiens ont même préparé les tirs au but, au cas où. "En plus des tireurs habituels, nous nous y essayons tous, on voit des scènes pas très jolies (rires)", dit-il, "mais bon, en match ça change, hein ! Avec le gardien devant, les tifosi derrière, ce n'est vraiment pas la même chose..."

Avant d'en arriver là, l'Italie veut soigner sa défense, bien sûr, mais aussi "tenter de frapper, jouer un match soumis serait une grosse erreur", jure Barzagli. La revanche est à ce prix.

Avec AFP

Avec AFP

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