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En Californie, Donald Trump dénonce les immigrés clandestins


Barack Obama embrassant la propriétaire d'un restaurant mexicain, lors d'une visite à Nashville, Tennessee, pour un discours sur l'immigration, le 9 décembre 2014. ( REUTERS/Kevin Lamarque)
Barack Obama embrassant la propriétaire d'un restaurant mexicain, lors d'une visite à Nashville, Tennessee, pour un discours sur l'immigration, le 9 décembre 2014. ( REUTERS/Kevin Lamarque)

Le républicain Donald Trump avait beau faire campagne mercredi dans l'un des Etats les plus hispaniques du pays, la Californie, il a doublé la mise contre l'immigration clandestine --mais assuré que "les Mexicains" voteraient pour lui à la présidentielle américaine.

Sans rompre avec le thème emblématique de sa candidature, il a fait rugir des milliers de partisans avec sa promesse de construire un mur à la frontière avec le Mexique... et qui paiera le mur?

"Le Mexique!" ont répondu à l'unisson ses supporters, à Anaheim près de Los Angeles --un refrain désormais scandé dans ses meetings à travers tout le pays.

"Les Mexicains sont super, ils vont voter pour moi comme jamais. Ceux qui sont là légalement", a affirmé Donald Trump, bien que les sondages montrent que les électeurs hispaniques plébiscitent les démocrates et Hillary Clinton.

L'immigration est un sujet brûlant de la politique américaine, a fortiori en Californie, qui compte désormais environ autant d'habitants d'origine hispanique que de Blancs, selon le recensement, soit près de 39% de la population.

"Il y a trop d'immigrés ici, des Mexicains. C'est une invasion", affirme Sharon Lombardi. "Nos villes ont changé", dit dans les gradins Lupe Morfin, dont le neveu a été tué par balles en 1990 par un clandestin.

Les violences qui ont émaillé un meeting du milliardaire mardi à Albuquerque (Nouveau-Mexique), blessant plusieurs policiers, ne se sont pas reproduites.

Trois personnes ont silencieusement protesté à l'intérieur du meeting de mercredi, dont l'une avec un simple drapeau mexicain, avant d'être mises à la porte. Et à l'extérieur, environ 80 manifestants ont été tenus à distance par un fort dispositif policier. La police montée est intervenue pour séparer des pro- et anti-Trump qui en sont venus aux mains. Deux personnes ont été interpellées, a indiqué un porte-parole de la police locale à l'AFP, mais la foule s'est dispersée dans le calme.

Une jeune femme en skate-board agitait une pancarte "Trump raciste, misogyne, xénophobe, harceleur, adultère".

"Mes parents sont venus du Mexique avec rien", explique Jesus Ramirez, citoyen américain de 19 ans. "Je suis là pour défendre les miens".

Mais la foule des admirateurs de l'ancien présentateur de télévision, habillés de T-shirts et de casquettes Trump, a pu profiter dans une paix relative du discours d'une heure, prononcé à moins de deux semaines de la primaire de Californie, le 7 juin, qui devrait permettre au républicain de franchir officiellement la barre des 1.237 délégués garantissant l'investiture présidentielle.

- Bernie Sanders résiste -

Le milliardaire populiste a donné un aperçu de sa stratégie électorale contre Hillary Clinton : il entend démolir la candidate sur le point fort de son CV, sa compétence de femme d'Etat.

"Si elle gagne, il va falloir vous y habituer, ce sera le chaos permanent", a affirmé Donald Trump, citant les attaques de Benghazi en Libye en 2012, quand quatre Américains dont l'ambassadeur sont morts. "Elle dormait, ils n'arrêtaient pas d'appeler", a dit le candidat en précisant : "je ne dors pas beaucoup".

Hillary Clinton passe aussi une partie de la semaine en Californie, mais contrairement au républicain, elle fait face à la résistance de Bernie Sanders, qui refuse de jeter l'éponge.

Quelques partisans du sénateur socialiste démocrate du Vermont ont perturbé une réunion publique de la candidate mardi sur le campus de l'université de Californie à Riverside.

"Dehors Hillary!" s'époumonaient-ils en étant expulsés par la sécurité.

Et un électeur de Bernie Sanders âgé de 24 ans a tenu tête pendant une demi-heure à Bill Clinton, alors qu'il visitait un restaurant mexicain à Santa Fe, au Nouveau-Mexique. Après avoir refusé de lui serrer la main, Josh Brody a accusé l'ancien président d'avoir renié les valeurs progressistes lors de ses réformes sociales.

La fin de campagne des primaires de Hillary Clinton n'est pas le couronnement que la favorite escomptait. Elle atteindra la majorité de délégués pour l'investiture le 7 juin, mais des défaites lors des derniers scrutins donneraient l'image d'un parti divisé et d'une candidate faible.

Sur le fond, son équipe a choisi d'attaquer Donald Trump pour avoir dit, en 2006, qu'il espérait une crise immobilière afin de racheter des propriétés à bas prix.

"Il a dit qu'une crise immobilière profiterait à ses affaires", a lancé Hillary Clinton. "Donald Trump voulait profiter de la misère des gens".

Avec AFP

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