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Elections centrafricaines : Paris appelle les acteurs politiques à la responsabilité


Un des candidats à la présidentielle, Anicet Dologuele vote lors de l'élection présidentielle à Bangui, capitale de la Centrafrique, 30 décembre 2015.
Un des candidats à la présidentielle, Anicet Dologuele vote lors de l'élection présidentielle à Bangui, capitale de la Centrafrique, 30 décembre 2015.

La France interpelle les acteurs politiques centrafricains à suivre les mécanismes prévus pour toute contestation des résultats des élections.

La veille, une vingtaine de candidats à la présidentielle ont exigé l'arrêt des opérations électorales en cours et dénoncé une "mascarade" lors du scrutin du 30 décembre.

"La France appelle les acteurs politiques centrafricains à faire preuve de responsabilité (...) Les contestations éventuelles doivent se faire selon les mécanismes prévus par le code électoral", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Romain Nadal.

"Il appartiendra à la cour constitutionnelle de la transition de proclamer les résultats", a-t-il souligné, rappelant que les observateurs internationaux avaient salué le bon déroulement de l'élection.

Une vingtaine de candidats à la présidentielle, soit les deux-tiers des prétendants, ont exigé lundi "l'arrêt des opérations électorales", refusant d'être "complices" de ce qu'ils qualifient de "mascarade électorale" après la publication de résultats partiels donnant une avance confortable à un outsider, Faustin Archange Touadéra, proche de l'ex-président François Bozizé.

Portant sur environ 25% des votants, soit 557.747 voix, ces résultats du premier tour du 30 décembre confirmaient que le candidat indépendant faisait la course en tête devant plusieurs favoris, selon l'Autorité nationale des élections (ANE).

Les résultats définitifs seront rendus publics dans les prochains jours. Un probable second tour est prévu le 31 janvier.

Dans une déclaration commune, les candidats contestataires ont fait état de nombreuses irrégularités suite à la publication de ces premiers résultats . Certains ont mis en cause la communauté internationale, qui a poussé pour organiser le scrutin dans un pays dévasté par la violence et toujours très fragile malgré la présence des forces onusienne et française.

La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis le renversement du président Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion de la Séléka, à dominante musulmane, elle-même chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.

Avec AFP

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