Les chaines de télévision du monde entier ont fait le déplacement pour immortaliser ce procès historique. Hosni Moubarak est le premier dirigeant d’un pays arabe à répondre en personne de ses actes devant la justice, depuis le début du « printemps arabe », vague de protestation anti-gouvernementale qui s’est emparée d’une partie du Nord de l’Afrique et du Monde arabe.
Un peu partout au Caire, des Egyptiens étaient massés devant des postes de télévision installés dans les cafés. Sur les écrans, le spectacle de celui qui a dirigé leur pays près de 30 ans, en tenue de blanche de prisonnier, sur un lit d’hôpital et dans le box de la défense.
La foule était aussi massée autour du tribunal du Caire, où l’on pouvait voir le procès diffusé sur un écran géant. Partisans et opposants de l’ancien dictateur se sont même affrontés à coup de pierres.
Hosni Moubarak est accusé d’avoir ordonné le meurtre de près de 900 personnes en 18 jours de soulèvement pro-démocratie qui a entrainé sa démission au mois de février dernier. Plus précisément, ce qu’on lui reproche c’est d’avoir donné l’ordre de tuer les manifestants anti-gouvernementaux. Il risque la peine de mort en cas de condamnation. Mais à l’issue de cette première audience, le juge a ajourné le procès tant attendu jusqu’au 15 août.
Il est par ailleurs accusé de corruption, d’abus de pouvoir et de gaspillage des richesses du pays.