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Egypte : le juge Adly Mansour investi président intérimaire


Adly Mansour ( au milieu) durant la prestation de serment
Adly Mansour ( au milieu) durant la prestation de serment

Il est trop tôt pour dire si les Frères musulmans de M. Morsi seront inclus dans le nouveau gouvernement égyptien, estime l’analyste Adel Abdel Ghafar de l'Université nationale australienne. Néanmoins, les premières indications ne vont pas dans le sens d’une telle participation.

Le président de la Haute Cour constitutionnelle égyptienne, Adly Mansour, a été investi, jeudi, président intérimaire du pays au lendemain de l’éviction du pouvoir par l’armée de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu de l'Egypte.
Après avoir prêté serment, Adly Mansour a salué les manifestants qui sont descendus dans la rue pour exiger le départ de M. Morsi.

S’adressant à la nation mercredi soir, le chef de l'armée égyptienne, le général Abdul Fatah Khalil Al-Sisi a déclaré que l’armée a répondu à l'appel du peuple égyptien. Il a annoncé la suspension pour six mois de la Constitution.

Des manifestants anti-Morsi célébrant sur la place Tahrir
Des manifestants anti-Morsi célébrant sur la place Tahrir
Le général Sisi a présenté une feuille de route pour l'Egypte, y compris la nomination d’un président intérimaire, la mise sur pied d’un groupe spécial pour examiner la Constitution, d'un comité de réconciliation nationale, et l’organisation de nouvelles élections présidentielles et législatives.

Le chef de l’armée égyptienne a affirmé que cette feuille de route avait été acceptée par un large éventail de groupes politiques, civiques et religieux.

Il est trop tôt pour dire si les Frères musulmans de M. Morsi seront inclus dans le nouveau gouvernement égyptien, estime l’analyste Adel Abdel Ghafar de l'Université nationale australienne. Néanmoins, les premières indications ne vont pas dans le sens d’une telle participation.

« L'armée a souligné qu'il ne veut pas diriger ; les élections seront organisées et nous aurons un président élu dans les six à huit mois, et les Frères musulmans seront très libres de se présenter à cette élection. S'ils gagnent, les résultats seront acceptés. Mais j'espère que si jamais ils obtiennent de nouveau le pouvoir, ils auront appris de leurs erreurs et seront plus inclusifs dans leur style de gouvernement », a dit Adel Abdel Ghafar.

Ce qui a commencé, dimanche, par des manifestations massives de millions de personnes à travers le pays a culminé mercredi par la détention de M. Morsi par les militaires et la nomination d'Adly Mansour comme président intérimaire. Les médias d'Etat rapportent que des mandats d'arrêt ont également été émis pour 300 membres des Frères musulmans.

Une partisane de Morsi pleurant après son éviction du pouvoir
Une partisane de Morsi pleurant après son éviction du pouvoir
Le général Sisi et M. Morsi ont, tous les deux, appelé les Egyptiens à demeurer pacifiques. M. Morsi a déclaré sur son compte Twitter que l'action de l'armée équivalait à un « coup d’Etat complet » et a exhorté les Egyptiens à rejeter cette décision.

Les manifestations ont été largement pacifiques, des violences entre partisans et adversaires de Morsi ont fait une cinquantaine de morts.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé au calme et à la protection des libertés fondamentales en Egypte.

Redoutant une réaction contre les Etats-Unis, Washington a ordonné l’évacuation du personnel de l’ambassade américaine au Caire.
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