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Egypte : Sissi défend la nécessité de réformes drastiques


Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, 10 janvier 2016. epa / NAMER GALAL ÉGYPTE OUT
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, 10 janvier 2016. epa / NAMER GALAL ÉGYPTE OUT

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est dit prêt samedi à mettre en oeuvre des réformes drastiques et douloureuses pour relancer l'économie, deux jours après un accord de prêt avec le Fonds monétaire international (FMI).

"Toutes les décisions difficiles que beaucoup ont eu peur de prendre au fil des dernières années, je n'hésiterai pas une seconde à les prendre", a lancé le chef de l'Etat après un accord préliminaire avec le FMI sur un prêt de 12 milliards de dollars (10,75 milliards d'euros) pour redresser une économie vacillante.

En échange de ce prêt, les experts estiment que l'Egypte pourrait être amenée à adopter des réformes douloureuses pour la population, comme une TVA généralisée, une réduction du nombre de fonctionnaires mais surtout la diminution voire la suppression des subventions pour des produits comme l'électricité ou l'essence.

Le président égyptien, qui s'exprimait lors d'un discours retransmis par la télévision, a en outre critiqué l'administration égyptienne jugée pléthorique.

"Si je nomme 900.000 fonctionnaires en raison des pressions sur le marché de l'emploi alors que je n'ai pas besoin d'eux, à quoi cela sert-il?".

Le gouvernement a déjà réduit les subventions pour l'électricité entraînant une montée des prix.

Afin de rendre la facture moins douloureuse pour les foyers, le président a lancé un appel aux Egyptiens et en particulier à la "grande femme égyptienne" --pour réduire la consommation d'eau et d'électricité.

"S'il vous plaît, elle (la femme égyptienne) peut grâce à sa présence dans la société et la famille réduire de beaucoup la consommation d'eau et d'électricité ainsi que d'autres choses qui constituent un fardeau pour l'économie", a déclaré M. Sissi.

Au Venezuela, le président Nicolas Maduro avait lui aussi fait appel aux femmes en avril dernier pour réduire la consommation d'électricité dans un pays confronté à une grave crise économique, leur suggérant entre autres de limiter l'usage du sèche-cheveux.

Malgré une aide massive des monarchies pétrolières du Golfe, l'Egypte n'a pas réussi, depuis la chute du président Hosni Moubarak en 2011, à redresser une situation qui a conduit son économie quasiment au bord du gouffre.

En raison de la fuite des touristes et de la désaffection croissante des investisseurs étrangers, les réserves en devises ont fondu, contraignant la Banque centrale à dévaluer la livre égyptienne de près de 15% face au dollar en mars et renchérissant considérablement les produits importés.

L'inflation a elle battu en 2016 un record qui datait de près de 8 ans, avec près de 14% en glissement annuel en juin.

Avec AFP

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