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La vie quotidienne d'une Burundaise, élevant seule cinq enfants


Une Burundaise, dans la capitale Bujumbura, Burundi, le 8 mars 2017.(VOA/Christophe Nkurunziza)
Une Burundaise, dans la capitale Bujumbura, Burundi, le 8 mars 2017.(VOA/Christophe Nkurunziza)

Lors de la journée internationale des droits des femmes, VOA Afrique est allé à la rencontre des Burundaises pour parler de leur vie quotidienne.

Dans un quartier de Kamenge, au nord de Bujumbura, vit une maman de cinq enfants. Elle se bat au quotidien, seule, pour subvenir aux besoins de sa progéniture dans un pays ou il est difficile, même pour les hommes, de lier les deux bouts pour leurs familles respectives.

Elle rentre souvent exténuée, sourire aux lèvres, tard dans la soirée.

Reportage de Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura pour VOA Afrique
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La trentaine, Francine se réveille tous les jours à cinq heures du matin. Elle aime bien commencer par une chanson qui glorifie le tout-puissant. Elle s’occupe de ses cinq enfants pour qu’ils puissent se rendre à l’école en ayant eu un petit déjeuner consistant.

Après avoir lavé et nourri les enfants âgés de quatre à seize ans, elle se rend en ville faire son petit commerce quotidien.

"Je vis avec mes cinq enfants, dont l’un est le fils de ma grande soeur qui n’est plus là. Chaque matin, je vais m’approvisionner aux marchés, communément appellés chez Sioni. Et je viens vendre mes produits en ville. Je vends des fruits (oranges, mangues, mandarine). J’ai des clients réguliers qui me demandent quotidiennement ces fruits. Je fais toute sorte de commerce. De temps en temps, je vends des souliers", raconte-elle.

"Aujourd’hui, trois enfants sont partis à l’école, les deux autres vont y aller dans l’après-midi. Je suis prête à faire toute sorte de commerce qui me fait des rentrées d'argent pour l’éducation de mes enfants et leurs besoins au quotidien", explique-t-elle.

"Je peux gagner deux, quatre, cinq, six milles et je remercie toujours le bon Dieu. Mon mari est parti il y a longtemps pour la RDC mais il n’est toujours pas de retour", confie la Burundaise.

Son fils âgé de quatorze ans estime que Dieu leur a offert une maman idyllique qui subvient à tous leurs besoins: "maman est une personne exemplaire. Elle achète pour nous la nourriture quotidienne seule, nous achète des vêtements, des souliers. En plus de tout cela, elle paie mensuellement le loyer. Je n’oublie pas l’argent pour le minerval à l’école à chaque trimestre. On ne manque presque de rien. C’est un honneur que Dieu nous a fait d’avoir une maman pareille".

Cette maman ressemble à des millions d'autres Burundaises qui luttent pour la survie de leurs familles respectives dans un pays où le Burundais moyen vit avec moins d'un dollar par jour.

Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura

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