Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Disparus du Novotel à Abidjan : la famille de l'ex-directeur veut des réponses


Des soldats français déployés sur une rue du Plateau d'Abidjan, près de l'hôtel Novotel, Abidjan, Côte d'Ivoire, 7 avril 2011.
Des soldats français déployés sur une rue du Plateau d'Abidjan, près de l'hôtel Novotel, Abidjan, Côte d'Ivoire, 7 avril 2011.

La famille de Stéphane Frantz Di Rippel, le directeur de l'hôtel Novotel d'Abidjan, enlevé et tué avec trois autres personnes pendant la crise post-électorale ivoirienne, espère à l'issue du procès savoir où son corps a été "enseveli" pour pouvoir faire son deuil.

Le 4 avril 2011, au plus fort de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, un commando avait fait irruption à l'hôtel Novotel d'Abidjan, emmenant son directeur le français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, plus grand groupe agro-industriel ivoirien, l'assistant béninois de celui-ci Raoul Adeossi et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d'une filiale de Sifca.

Selon les autorités ivoiriennes - installées après l'arrestation le 11 avril du président Laurent Gbagbo à l'issue de quatre mois de crise -, les quatre hommes avaient été emmenés au palais présidentiel, torturés et tués.

Deux corps avaient été retrouvés fin mai 2011 dans la lagune près d'Abidjan, mais seul le cadavre d'Yves Lambelin avait pu être formellement identifié.

"Nous souhaitons vivement qu'on nous dise où les corps ont été ensevelis et surtout comme je l'ai dit à la presse précédemment je voulais savoir qui avait donné l'ordre d'aller chercher les otages au Novotel. Pour ça nous n'avons encore aujourd'hui aucune réponse", a déclaré à la presse Jacqui, le père de Stéphane Frantz Di Rippel, entouré de son fils, sa fille et sa belle-fille.

La famille a fait le déplacement depuis la France pour se rendre à Abidjan où elle assiste depuis au procès.

"Nous avons besoin de savoir" pour faire notre deuil, a affirmé de son côté Jérôme, le frère de Stéphane, d'une voix tremblante. "Stéphane aimait l'Afrique, il aimait profondément les Africains et les respectaient. C'est très fort et très important pour nous".

"Nous espérons qu'à l'occasion de ce procès, un peu de courage, un peu d'humanité fera que certains - pour cette famille qui attend depuis si longtemps des réponses accepteront - de donner des informations sur le sort précis qui a été réservé à Stéphane Frantz Di Rippel", a ajouté Me Clémence Witt, avocat de la famille.

Débuté le 21 février, le procès doit se poursuivre mardi avec la confrontation des accusés, dix hommes parmi lesquels figurent huit militaires ivoiriens.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG