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Etats-Unis : chaudes empoignades autour du plafond de la dette


Réunion entre rébliccains et démocrates à Blair House sur la réduction du déficit public américain
Réunion entre rébliccains et démocrates à Blair House sur la réduction du déficit public américain

Démocrates et républicains s'accordent à dire qu'il faut éviter une cessation de paiment, mais les divergences d'approche restent encore profondes

Les efforts se poursuivent à Washington pour sortir de l’impasse les pourparlers sur le relèvement du plafond de la dette nationale. La dispute, qui porte sur la capacité du gouvernement à emprunter de l’argent pour faire face à ses obligations met aux prises le président Obama et les démocrates du Congrès d’un côté, et leurs adversaires républicains de l’autre.

Les Etats-Unis vont devoir se déclarer en cessation de paiement à moins que le Congrès agisse pour faire passer, d’ici le 2 août, à 14 300 milliards de dollars le plafond de la dette nationale, a averti l’administration Obama.

L’économie américaine serait sérieusement affectée en cas d’inaction des législateurs, avec un grand impact sur les marchés financiers internationaux, prédit de son côté, l’analyste financier Greg McBride : « C’est quelque chose que nous allons tous sentir. Les marchés financiers subiraient l’onde de choc et nous en ressentirions l’impact dans nos épargnes-retraite et nos comptes d’épargne pour les études. Mais peut-être plus grave encore, c’est le flux du crédit qui connaitrait une brutale halte », a expliqué l’analyste.

Les deux parties sont d’accord Qu’il faut éviter un défaut de paiement, mais des divergences sur la question des impôts rendent difficile la conclusion d’un accord.

Le président Obama et les démocrates sont disposés à opérer d’importantes coupes dans les dépenses publiques, à condition que les républicains renoncent à leur opposition à toute hausse de l’impôt des plus riches.

Capitol Hill, le siège du Congrès
Capitol Hill, le siège du Congrès

Faisant face à une difficile campagne électorale l’année prochaine en raison de la faiblesse de l’économie, le président Obama tente de courtiser, dans les négociations sur la dette, l’électorat centriste qui lui avait permis de s’imposer en 2008.

Nous pouvons défier l’idée selon laquelle nous réfléchissons toujours en fonction du court terme et de la prochaine élection, et qu’une fois en passant, nous rompons avec cette tendance pour faire ce qu’il faut, a déclaré le président Obama.

Pour leur part, les Républicains se cramponnent à leur promesse de ne pas augmenter les impôts parce qu’ils pensent être en position de force dans cette dispute politique. Les sondages d’opinion montrent, en effet, que les Américains veulent une réduction du déficit et des impôts.

Le président de la Chambre, le républicain John Boehner, fait l’objet d’une intense pression des législateurs du Mouvement Tea Party élus d’année dernière au Congrès pour maintenir la principale promesse des républicains et en même temps réduire dramatiquement la taille du gouvernement.

« Notre désaccord porte sur l’idée d’augmenter les impôts des mêmes gens à qui nous demandons de créer des emplois dans notre pays. Le peuple américain n’acceptera et la Chambre n’approuvera pas un projet de loi augmentant les impôts des créateurs d’emplois », a martelé John Boehner.

Le débat n’est pas tellement nouveau et les législateurs, dans les disputes passées, sont généralement parvenus à trouver un compromis. Toutefois, les différences sont nette cette-fois, estime l’analyste Stuart Rothenberg : « démocrates et républicains ont des points de vue tout à fait différents. Pour les Républicains, il s’agit de réduire les impôts et la taille du gouvernement. Les démocrates rétorquent : oui, nous devons réduire certaines de nos dépenses, nous devons réduire en partie le déficit, mais nous devons aussi générer des revenus additionnels, et un grand fossé sépare les deux parties sur cette question », a expliqué l’analyste Stuart Rothenberg.

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