Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Des représentants de la procureure de la CPI en RDC pour réitérer son appel au calme


Une famille passe devant des policiers lors de manifestations à Kinshasa, RDC, le 19 septembre 2016.
Une famille passe devant des policiers lors de manifestations à Kinshasa, RDC, le 19 septembre 2016.

Des représentants de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sont depuis dimanche et jusque jeudi en République démocratique du Congo (RDC) pour réitérer son appel au calme et à la retenue.

Les violences des 19 et 20 septembre, les pires qu'ait connues Kinshasa depuis janvier 2015, ont fait au moins 50 morts selon l'ONU. Elles ont eu lieu à l'expiration du délai constitutionnel pour convoquer l'élection présidentielle, trois mois avant la fin du mandat du président Joseph Kabila le 20 décembre.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et ne donne aucun signe de vouloir en partir alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

"Je suis profondément préoccupée depuis plusieurs semaines par la situation critique et les épisodes de violence récents" en RDC, a indiqué la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, dans un communiqué, soulignant que certains des actes commis lors des événements de septembre à Kinshasa "pourraient constituer des crimes de la compétence de la Cour pénale internationale".

La délégation rencontrera notamment des représentants officiels de la RDC, des membres de partis politiques, la société civile et la presse.

Mme Bensouda appelle tous les acteurs congolais "à s'assurer qu'eux-mêmes, leurs partisans, sympathisants et agents s'abstiennent, en tout temps et en tout lieu, de tout acte de violence criminelle contre les individus et les biens, et à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir la commission d'un tel acte".

Le bureau de la procureure "surveille avec une extrême vigilance la situation sur le terrain en RDC" et rappelle qu'il prendra "toutes les mesures qui s'imposent pour traduire en justice" les personnes responsables de crimes de guerre ou crimes contre l'humanité.

La CPI mène ou a mené plusieurs procès pour des crimes commis en RDC, notamment contre les anciens chefs de milice Thomas Lubanga, Germain Katanga et Bosco Ntaganda.

Un mandat d'arrêt a été émis en 2012 contre le chef des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Sylvestre Mudacumura, pour des crimes de guerre commis dans les Kivus en 2009 et 2010. Il est le seul suspect encore en fuite dans le cadre de l'enquête de la CPI en RDC.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG