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Des éboulements dans des mines artisanales font quatre morts en Guinée


Un mineur en quête d'or à Koflatie, mine malienne située à quelques kilomètres avec la Guinée, le 28 octobre 2014.
Un mineur en quête d'or à Koflatie, mine malienne située à quelques kilomètres avec la Guinée, le 28 octobre 2014.

Au moins quatre personnes ont été tuées ces derniers jours lors d'éboulements dans deux mines artisanales en Guinée, où des milliers de personnes risquent leur vie en exploitant clandestinement le sous-sol, malgré les mises en garde des autorités en cette période de pluies intenses.

Les accidents se sont produits dimanche et mercredi dans des mines de Kintinian, près de Siguiri, dans l'extrême nord-est du pays, ont précisé jeudi des sources officielles et des témoins.

La victime du premier accident est un célibataire de 30 ans, Sayon Mansaré. Un père de deux enfants, Mamady Doumbouya, un père de quatre enfants, Faya Kamano, et une femme de 20 ans, Aminata Camara, ont été tués lors du second, qui a également fait une blessée, Nanfadima Traoré, 19 ans, selon des responsables locaux.

Bien que son sous-sol regorge de matières premières (bauxite, diamant, or), la Guinée est l'un des pays les moins développés de la planète. Les "creuseurs artisanaux", qui s'y comptent par milliers, viennent notamment de Guinée, mais aussi du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Liberia et de la Côte d'Ivoire.

Travaillant généralement pour des salaires de misère et sans la moindre sécurité, ils ne disposent habituellement que d'un équipement rudimentaire. Ils sont estimés à plus de 20.000 rien que dans la région de Siguiri, selon les autorités.

Le sous-préfet de Kintinian, Aliou Guissé, a pourtant lancé des appels pour que les orpailleurs évitent de se rendre dans les mines en cette période dite "d'hivernage", caractérisée par de fortes pluies.

Malgré les "appels incessants et ma décision d'interdire l'exploitation artisanale de l'or dans ces mines en cette période pour les dissuader de descendre dans les galeries, rien n'y fait et ils sont encore très nombreux à se rendre dans ces mines à la recherche de l'or au prix de leur vie", a déploré M. Guissé, interrogé au téléphone par l'AFP.

"Les clandestins, comme on les appelle ici, trompent souvent notre vigilance pour s'introduire dans les galeries inondées pour creuser sans la moindre retenue", a expliqué le gardien d'une de ces mines ayant requis l'anonymat.

Avec AFP

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