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Démission d'une responsable de l'ONU au sujet d'un rapport critique d'Israël


Des manifestants palestiniens attaquent un véhicule militaire israélien lors d'affrontements après les protestations contre l'expansion du quartier juif de Halamish, dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, près de Ramallah, le vendredi 3 mars 2017.
Des manifestants palestiniens attaquent un véhicule militaire israélien lors d'affrontements après les protestations contre l'expansion du quartier juif de Halamish, dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, près de Ramallah, le vendredi 3 mars 2017.

Une responsable des Nations unies a présenté vendredi sa démission après que le secrétaire général de l'ONU lui a demandé de retirer un rapport accusant Israël d'imposer aux Palestiniens des conditions pouvant s'apparenter au régime d'apartheid.

"Le secrétaire général de l'ONU m'a demandé hier matin de retirer (le rapport), je lui ai demandé de repenser sa décision mais il a insisté. Sur ce, je lui ai présenté ma démission de l'ONU", a annoncé dans une conférence de presse à Beyrouth Rima Khalaf, secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO).

Auteure du rapport et basée à Beyrouth, la CESAO est composée de 18 pays arabes, dont l'Etat de Palestine comme un membre à part entière, selon son site internet. Elle œuvre à renforcer la coopération et à promouvoir le développement.

Mercredi, les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont réclamé le retrait du rapport de la CESAO, se disant "outrés" par le texte qui conclut que l'Etat hébreu est "coupable de politiques et de pratiques constitutives du crime d'apartheid".

"On s'attendait bien sûr à ce qu'Israël et ses alliés exercent des pressions énormes sur le secrétaire général de l'ONU pour qu'il désavoue le rapport et qu'ils lui demandent de le retirer", a indiqué Mme Khalaf, de nationalité jordanienne, lors de son point de presse.

Toujours selon ce rapport, les Palestiniens sont soumis à une "fragmentation stratégique" permettant à Israël d'imposer une "domination raciale" avec des lois différentes en fonction des régions.

"Israël est coupable d'imposer un régime d'apartheid au peuple palestinien, ce qui correspond à la commission d'un crime contre l'humanité", ajoute le document.

Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric avait indiqué, plus tôt cette semaine, que "le rapport en l'état ne reflète pas les positions du secrétaire général", précisant qu'il avait été rédigé sans consultations avec le secrétariat de l'organisation internationale.

Richard Falk, un ancien Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens, est l'un des auteurs du texte controversé.

"Qu'une propagande à ce point anti-israélienne émane d'une organisation dont la quasi-totalité des membres ne reconnaissent pas Israël n'est pas surprenant", a dit l'ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley.

Elle a également accusé les Nations unies d'être partiales envers Israël et s'est engagée, en tant que représentante du président Donald Trump, à défendre Israël bec et ongles au sein de l'organisation.

L'ambassadeur d'Israël Danny Danon a condamné le rapport, qu'il a considéré comme "une tentative de calomnier" son pays.

Avec AFP

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