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Dans une messe, le pape François dénonce l'assassinat "satanique" du père Hamel


Le Père Jacques Hamel célébrant la messe, le 11 juin 2016, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray
Le Père Jacques Hamel célébrant la messe, le 11 juin 2016, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray

Le pape François a célébré mercredi matin au Vatican une messe à la mémoire du père Jacques Hamel, prêtre français égorgé en juillet par des djihadistes dans son église, en répétant que tuer au nom de Dieu était "satanique".

"Comme il serait bon que toutes les confessions religieuses proclament que tuer au nom de Dieu est satanique", a déclaré le pape dans son sermon, en présence d'environ 80 pèlerins du diocèse de Rouen (nord-ouest de la France).

Dans la chapelle moderne de la résidence Sainte-Marthe, où il célèbre la messe tous les jours à 7h et où une photo du père Hamel avait été placée sur l'autel, le pape avait revêtu une aube rouge, la couleur liturgique des martyrs.

"Aujourd'hui dans l'Eglise, il y a plus de martyrs chrétiens que dans les premiers siècles", a affirmé le pape dans son sermon, prononcé en italien et traduit en français pour les fidèles.

"Des chrétiens qui souffrent aujourd'hui, emprisonnés, torturés, tués parce qu'ils ne renient pas Jésus Christ", a-t-il souligné. "Cette cruauté qui requiert l'apostasie est -- disons le mot -- satanique".

Le prêtre français était "un homme bon, doux, de fraternité", qui a été assassiné "comme un criminel" mais n'a pas perdu "la lucidité d'accuser et de nommer son assassin: il a dit clairement va t'en Satan", a rappelé le pape.

"Nous devons le prier -- c'est un martyr, et les martyrs sont des bienheureux (proches de Dieu après la mort, ndlr) -- pour qu'il nous donne à tous la fraternité, la paix, et aussi le courage de dire la vérité: tuer au nom de Dieu est satanique", a-t-il conclu.

Le père Jacques Hamel, 85 ans, avait été égorgé par deux djihadistes de 19 ans se réclamant de l'organisation Etat islamique (EI), alors qu'il célébrait la messe à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.

Cette attaque, 12 jours après l'attentat de Nice qui a fait 86 morts, avait soulevé une très vive émotion en France, mais aussi au Vatican.

A la suite de ces attentats, le pape argentin a reçu le président français François Hollande en audience privée le 17 août. Il doit aussi recevoir le 24 septembre des dizaines de victimes de l'attentat de Nice et leurs proches.

Avec AFP

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