Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Crises en Irak et en Syrie, dividendes diplomatiques pour l’Iran


la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton (à gauche) et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif à Vienne le 17 juin 2014
la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton (à gauche) et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif à Vienne le 17 juin 2014
La dégradation de la situation en Irak et en Syrie semble amener les pays occidentaux à reconsidérer leur position vis-à-vis de l’Iran. Ainsi, la Grande-Bretagne a annoncé, mardi, la réouverture de son ambassade à Téhéran après l’avoir fermée pendant trois ans. Le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a fait savoir qu’il s’agira d’envoyer, dans un premier temps, une petite équipe diplomatique à Téhéran. L’Iran rouvrira probablement son ambassade à Londres, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis sont, de leur côté, disposés à discuter avec l’Iran d’une stratégie pour freiner la marche de l’Etat islamique en Irak et au Levant, a laissé entendre le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Pour une fois, Washington et Téhéran semblent faire face à une menace commune : la fulgurante offensive des insurgés sunnites qui ont pris contrôle de plusieurs villes irakiennes.

Pour le professeur Emilio Vianno, enseignant de sciences politiques à l’American University de Washington, « c’est une occasion magnifique pour les Etats-Unis et l’Iran de se rapprocher dans un intérêt commun. » Les Etats-Unis sont intervenus en Irak pour changer le régime sunnite minoritaire de Saddam Hussein et remettre le pouvoir à la majorité chiite, a rappelé le professeur Vianno. Si cet ordre devait changer sous la poussée des insurgés de l’Etat islamique en Irak et au Levant, alors les Etats-Unis auraient sacrifié, en vain, les vies de milliers de soldats et des milliards de dollars, estime Emilio Vianno.
Attendez s'il vous plaît

No media source currently available

0:00 0:04:23 0:00
Télécharger
XS
SM
MD
LG