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Congo : interpellation du général Mokoko, rival de Sassou Nguesso à la présidentielle


Le général Jean-Marie Michel Mokoko à Bangui en mai 2014. (AFP / ISSOUF SANOGO)
Le général Jean-Marie Michel Mokoko à Bangui en mai 2014. (AFP / ISSOUF SANOGO)

Cette interpellation intervient dans le cadre d'une enquête sur "des informations (...) faisant état de la circulation sur la place de Brazzaville, et même au niveau national (...) de M. Jean Marie Michel Mokoko".

Le procureur de la République a ordonné vendredi à Brazzaville "l'interpellation" et "l'interrogatoire" du général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat à la présidentielle du 20 mars face au sortant Denis Sassou Nguesso.

"J'ai prescrit en date du 17 février au directeur général de la surveillance du territoire les missions de procéder immédiatement à l'interpellation de M. Jean-Marie Michel Mokoko et de procéder à son interrogatoire sans délai", a déclaré le procureur André Oko Ngakala sur la télévision publique.

Cette interpellation, a précisé le procureur, a été ordonné dans le cadre d'une enquête sur "des informations parvenues à mon parquet faisant état de la circulation sur la place de Brazzaville, et même au niveau national, des déclarations largement relayées par la rue et les réseaux sociaux de M. Jean Marie Michel Mokoko".

Vendredi soir, toutes les voies qui donnent accès à la résidence officielle du général Mokoko ont été barricadées par la police en plein centre-ville de Brazzaville, a constaté un journaliste de l'AFP.

Jeudi, le directeur de la sécurité du territoire avait adressé une convocation au général Mokoko, le convoquant vendredi pour "une affaire le concernant".

Son avocat Me Jean-Philippe Esseau, qui a répondu à la convocation, n'a pas fait de déclarations à la presse.

Depuis le 13 février, date de la première réunion politique publique du général à Brazzaville, circule sur internet une vidéo le mettant en cause dans une apparente tentative de coup d'État.

Dans cette vidéo, qui remonte au début de la décennie 2000, le général Mokoko déclare avoir "renoncé à prendre le pouvoir" à plusieurs reprises alors que les conditions étaient réunies par le passé. Mais "aujourd'hui, le devoir m'appelle à prendre les choses en mains de façon que nous repartions sur des bases saines". A la fin de la vidéo, le général apparaît de face dans une séquence présentée comme destinée à être diffusée à la télévision congolaise.

L'équipe de campagne du général Mokoko a publié un communiqué affirmant que cette vidéo était une "manipulation grossière".

Chef d'état-major des Forces armées congolaises (FAC) entre 1987 et 1993, M. Mokoko a annoncé qu'il se portait candidat à la présidentielle du 20 mars face au président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du pays.

AFP

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