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Conakry désignée capitale mondiale du livre 2017 par l'UNESCO


Une vendeuse de livre chez l'Harmattan à Conakry, Guinée, 9 juin 2016. (VOA/Zakaria Camara)
Une vendeuse de livre chez l'Harmattan à Conakry, Guinée, 9 juin 2016. (VOA/Zakaria Camara)

Le pays a un taux d'alphabétisation faible: 39,5% en 2011, selon un rapport du programme des Nations unies pour le développement. Sur le terrain les acteurs de la filière s'activent pour amener les Guinéens à lire.

Pour beaucoup de Guinéens, le fait que la capitale de leur pays soit désignée capitale du livre constitue une opportunité.

Les organisateurs veulent en effet promouvoir le livre et encourager la lecture. Mais pour y arriver, il faut des livres mais aussi des points de lecture. Un étudiant témoignage des difficultés pour accéder aux livres.

"A mon avis, les jeunes ne lisent pas parce que le livre est loin des Guinéens. Les bibliothèques, on ne le retrouve pas n’importe où. Les universités, les collèges et les lycées n’ont pas de bibliothèques. Donc plus le livre s’éloigne de l’étudiant et de l’élève, plus celui-ci a du mal à s’adapter au livre, à aimer le livre. Sans compter que le prix du livre est assez cher en Guinée ".

Pour Marie-Paule Huet, directrice littéraire des éditions Ganndal, les problèmes posés par le prix du livre ou encore l’absence des bibliothèques publiques doivent être résolus par une politique nationale du livre.

"Quand on propose des livres aux Guinéens et aux jeunes en particulier, ils aiment les lire. Le problème n'est pas seulement le prix ou la production des livres, c’est un problème plus complexe. Il faut leur proposer des livres qui les intéressent et qui soient adapté à leur niveau de lecture", argumente la directrice littéraire des éditions Ganndal.

A chaque lecteur, son livre : l’idée semble passer à l’Université Mercure International. L’institution d’enseignement supérieur a fait appel à un artiste comédien, Hassane Hilal Sylla qui est metteur en scène d’une pièce de théâtre pour susciter l’intérêt des étudiants à la lecture.

"J’ai pris cette habitude de découvrir le livre à travers le théâtre. J'essaye de transmettre ma passion aux jeunes et je leur conseille toujours de lire les textes parce qu’on ne peut pas interpréter sans pour autant avoir lu", indique M.Hilal.

"Saatè, la parole en pleurs" c’est le titre du roman de Yamoussa Sidibé interprété par les étudiants, des jeunes qui ont envie de lire mais attendent de meilleures organisations de la filière du livre, car des efforts restent à faire comme dit également Mohamed Camara des éditions Harmattan Guinée.

"Il a encore un gros déficit. Le gouvernement doit aménager des espaces publics avec des points de lecture, des bibliothèques voire de médiathèques pour les jeunes et pour tous ceux qui aiment lire."

Zakaria Camara (Conakry)

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