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Colombie: le gouvernement et les FARC sur le point de conclure un accord


De gauche à droite: le président colombien Juan Manuel Santos, le président cubain Raoul Castro et Timoleon Jimenez des FARC.
De gauche à droite: le président colombien Juan Manuel Santos, le président cubain Raoul Castro et Timoleon Jimenez des FARC.

Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont "quasiment" conclu un accord sur un cessez-le-feu définitif, qui sera officialisé jeudi lors d'une cérémonie à La Havane, ont annoncé mercredi des représentants de la rébellion.

"L'accord (de cessez-le-feu) est quasiment conclu, il reste juste un point" à régler, a déclaré à l'AFP le négociateur de la rébellion Pastor Alape. "Le jeudi 23 juin nous annoncerons le dernier jour de la guerre", a indiqué de son côté sur Twitter son collègue Carlos Lozada.

Par ailleurs, des représentants des négociateurs ont annoncé à l'AFP qu'un communiqué commun sur le sujet serait publié dans les prochaines heures.

Le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), plus importante rébellion du pays, mènent depuis fin 2012 à Cuba des pourparlers de paix visant à mettre fin à plus d'un demi-siècle de conflit.

Ces derniers jours, les parties ont accéléré leurs négociations et le président colombien Juan Manuel Santos a demandé mardi à ses négociateurs un "effort" pour parvenir à un cessez-le-feu définitif avec la guérilla des Farc, un "pas fondamental" selon lui pour parvenir à la paix.

M. Santos a estimé que le dialogue de paix pourrait parvenir enfin à sa conclusion le 20 juillet - fête nationale en Colombie - à l'issue du cycle de négociations qui se terminera le 6 juillet.

En vue de la démobilisation des Farc, les négociateurs discutent de la mise en place de zones de concentration de quelque 7.000 rebelles, dont le désarmement se déroulera sous la surveillance des Nations unies.

Depuis juillet 2015, les Farc observent un cessez-le-feu unilatéral, tandis que le gouvernement a suspendu les bombardements aériens à leur encontre.

L'an dernier, Juan Manuel Santos et Timoleon Jimenez (dit Timochenko), chef suprême des Farc, s'étaient engagés à La Havane à signer un accord définitif de paix le 23 mars 2016, mais ils n'avaient pas réussi à tenir ce délai.

Le gouvernement et la seconde rébellion du pays, l'ELN (environ 1.500 combattants), viennent par ailleurs d'annoncer l'ouverture prochaine de pourparlers de paix.

Ces processus menés avec ces deux guérillas fondées en 1964 pourraient permettre de tourner définitivement la page d'un conflit qui a officiellement fait 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,6 millions de déplacés depuis plus d'un demi-siècle.

Avec AFP

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