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Des églises fermées à Lagos


Les décombres d'un bâtiment effondré appartenant à l'Église Synagogue de toutes les nations à Lagos, au Nigeria, le 13 septembre 2014.
Les décombres d'un bâtiment effondré appartenant à l'Église Synagogue de toutes les nations à Lagos, au Nigeria, le 13 septembre 2014.

Les autorités nigérianes ont fermé 55 églises à Lagos, après une accumulation de plaintes d'habitants sur les nuisances sonores provoquées par des offices religieux bruyants.

Le Service de la protection de l'environnement de la chaotique mégapole nigériane a procédé dernièrement à 22 fermetures, qui s'ajoutent à 33 autres lors d'une précédente opération, après avoir reçu des dizaines d'appels d'habitants excédés, a rapporté un journal local.

Les voisins d'une église -- Le Divin Ministère de prière catholique Jésus Notre Seigneur, dans le quartier d'Ilasamaja -- ont affirmé qu'ils étaient constamment dérangés par une assemblée composée principalement de femmes enceintes, de jeunes mères et de leurs enfants.

"Rien que sur mon téléphone, je reçois 20 SMS chaque jour", a expliqué Adebola Shabi, le chef de l'agence de protection de l'environnement de l'Etat de Lagos, selon le quotidien national New Telegraph. "S'il n'y pas de réglementation plus sévère en matière d'implantation des édifices religieux dans les cinq prochaines années, il y aura des problèmes."

Le bruit incessant fait partie de la vie quotidienne à Lagos : rythmes assourdissants de musique, coups de klaxons ininterrompus des voitures dans les rues, vacarme des générateurs électriques diesel dont tous les bâtiments sont équipés à cause des coupures de courant et qui fonctionnent presque 24 heures sur 24... Certains trouvent même que cette cacophonie fait partie du charme de la ville.

Mais de plus en plus d'habitants se plaignent qu'ils peuvent à peine s'entendre penser au milieu des églises et des mosquées sur lesquellse d'énormes haut-parleurs émettent des messages religieux et de la musique.

"Avec les fermetures d'aujourd'hui, nous arrivons à 55. La dernière fois nous en avions fermé 33 (églises)", a raconté Adebola Shabi à la presse.

La religion est un business florissant à Lagos, une ville de 20 millions d'habitants qui a vu plus de 6.000 lieux de cultes, traditionnels ou alternatifs, apparaître ces dernières années, d'après les autorités.

Les églises seront autorisées à rouvrir après l'acquittement d'une amende dont le montant de base est fixé à 50.000 nairas (220 euros), selon M. Shabi.

Avec AFP

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