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Cinq personnes enlevées après l'attaque d'un site minier en RDC


Les terres fertiles du Masisi, riches en coltan, dans le Nord Kivu, RDC
Les terres fertiles du Masisi, riches en coltan, dans le Nord Kivu, RDC

Suite à une attaque le 1er mars dans le Maniema dans le quartier résidentiel des agents de Namoya Mining, une filiale de la  compagnie aurifère Banro corporation, deux expatriés et trois Congolais ont été enlevés, selon la société civile locale.

L’attaque a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Salamabila, à environ 375 kilomètres au sud de la ville de Kindu, territoire de Kabambare.

Reportage d'Ernest Muhero, correspondant à Bukavu pour VOA Afrique
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Malgré l’absence de bilan communiqué par l'entreprise Banro corporation sur cette attaque, la société civile de Salamabila a déclaré qu’il s’agit d’un groupe d’hommes armés conduit par Cheick Assani qui a pris d’assaut un luxueux quartier résidentiel des agents de Namoya Mining à Salamabila.

Cinq personnes ont été enlevées dont un Français, un Tanzanien et trois Congolais.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères français confirme "la présence d'un ressortissant français parmi les personnes enlevées le 1er mars dans l'Est de la RDC".

"Nous n'avons à ce stade aucune information concernant les auteurs de l'enlèvement. Nous sommes mobilisés, en lien avec les autorités congolaises pour faire toute la lumière sur ces faits et parvenir à la libération de notre compatriote", ajoute le texte.

Julien Makoba, président de la société civile de Salamabila, décrit la scène : "ils ont commencé à tirer, c'est pour cela qu'il y a eu trois blessés. Ensuite, ils sont repartis avec cinq personnes, avec une jeep. Nous déplorons ces actes car nous avons besoin de la paix".

D’autres sources contactées sur place confirment ces informations et ajoutent que parmi les blessés figure un policier de la mine grièvement touché par balle.

La nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI, condamne cette incursion armée et estime que ces attaques répétitives contre des filiales de Banro corporation traduisent un profond malaise au sein de la communauté.

Jean Chrysostome Kijana , président la NDSCI fustige cette attaque et estime qu’elle ne doit pas être prise à la légère.

"Banro et le gouvernement congolais doivent veiller à la sécurisation de ce site, mais en même temps ne pas prendre à la légère les préoccupations légitimes des communautés locales qui ont des revendications liées au développement de leur entité."

Pour Kijana ce climat d’insécurité est de nature à décourager les investisseurs privés en RDC, d’où l’Etat doit prendre ses dispositions et sécuriser tout le monde : investisseurs et population.

Cette incursion armée contre Banro corporation suscite des interrogations dans l’opinion étant donné qu’elle intervient moins d’un mois d’une autre attaque cette fois à Twangiza Mining, une autre filiale de Banro établie à Luhwinja en territoire de Mwenga au Sud-Kivu. L'attaque avait coûté la vie à trois policiers et un assaillant le 7 février 2017.

Avant Banro, les creuseurs artisanaux ​sur ce site avaient été déplacés de Namoya vers la localité de Matete, à 25 kilomètres au sud de Salamabila.

Ernest Muhero, correspondant à Bukavu

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