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Cinq ans de prison pour un opposant accusé d'avoir séquestré des militaires en RDC


L'opposant Franck Diongo, au centre, 20 juin 2006 à Kinshasa.
L'opposant Franck Diongo, au centre, 20 juin 2006 à Kinshasa.

Un opposant au président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, accusé d'avoir séquestré trois soldats le 19 décembre, a été condamné à cinq ans de prison par la plus haute juridiction du pays, a-t-on appris jeudi auprès d'un de ses avocats.

"Malgré toutes les exceptions qui nécessitaient une interprétation de la Cour constitutionnelle, la Cour suprême de justice (CSJ) est passée outre et a condamné le député Franck Diongo à cinq ans de prison", a déclaré un des avocats de l'élu, Me Laurent Onyemba.

"Jugé en état d'hospitalisation, Franck Diongo, affaibli, n'a pu organiser sa défense en violation de ses droits gravés dans la Constitution", a ajouté l'avocat.

Les arrêts de la CSJ ne peuvent faire l'objet d'aucun recours devant une autre juridiction. Franck Diongo devait être transféré jeudi dans l'après-midi à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.

Arrêté le 19 décembre et accusé d'avoir séquestré et maltraité trois membres de la garde présidentielle, il avait été jugé en flagrance six jours plus tard.

Il avait été entretemps transféré dans un hôpital, d'où il a été extrait pour son procès. Il était arrivé aux audiences sur un lit d'hôpital ou sur un fauteuil roulant, et lors du dernier jour de son procès, il avait comparu avec une perfusion.

Député de Kinshasa, Franck Diongo est président d'un petit parti d'opposition, le Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) qui fait partie du Rassemblement d'opposition, la coalition réunie autour de la figure d'Etienne Tshisekedi, opposant historique en RDC.

M. Diongo est farouchement opposé aux pourparlers en cours entre le pouvoir et l'opposition sous l'égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) en vue de permettre l'instauration d'un régime de transition politique jusqu'à l'entrée en fonctions d'un nouveau président élu.

Après le report sine die de la présidentielle prévue cette année, le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat s'est terminé le 20 décembre, entend se maintenir au pouvoir jusqu'à l'élection d'un successeur.

Avec AFP

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