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La Chine légalise officiellement les applications de type Uber


Un taxi se reflète sur une fenêtre des bureaux de Uber à Hong Kong en Chine le 12 août 2015.
Un taxi se reflète sur une fenêtre des bureaux de Uber à Hong Kong en Chine le 12 août 2015.

Pékin a annoncé de nouvelles règles pour les applications de réservation de voitures de type Uber, établissant pour la première fois leur légalité dans un marché colossal où le géant américain est concurrencé par son rival chinois Didi Chuxing.

Le pays asiatique est devenu le plus gros marché mondial pour la réservation en ligne de voitures, a assuré le vice-ministre chinois des Transports Liu Xiaoming lors d'une conférence de presse à Pékin.

"La légitimité des services de réservation en ligne de voitures est clarifiée" dans la nouvelle législation, a-t-il déclaré.

Didi Chuxing a indiqué que c'était "la première fois" qu'un gouvernement légalisait les services de réservation de voitures en ligne au niveau national, jugeant l'initiative comme un "tournant".

La position de Pékin a souvent été ambivalente, car si ces applications sont devenues extrêmement populaires auprès des Chinois, elles menacent également l'activité des taxis traditionnels -- génératrice de revenus pour les autorités locales.

Des chauffeurs de taxi ont participé à des manifestations dans le pays, et les services de réservation ont été interdits dans certaines villes.

Les propriétaires de voitures particulières sont désormais encouragés à proposer leurs services afin de "promouvoir l'économie du partage", "réduire les embouteillages dans les villes" et "diminuer la pollution de l'air", a indiqué M. Liu.

Les provinces où les applications sont enregistrées pourront dorénavant leur attribuer des licences valables au niveau national.

Contrairement aux taxis traditionnels, les voitures avec chauffeur ne se verront finalement pas imposer une limite de huit ans d'utilisation, mais leur kilométrage total ne devra cependant pas dépasser les 600.000 km.

"Didi fera des efforts sincères pour se conformer aux nouvelles règles", a indiqué la compagnie dans un communiqué, ajoutant qu'elle sollicitera "bientôt" les licences nécessaires.

Didi revendique près de 90% du marché chinois.

Le géant américain Uber, qui affirme proposer ses services dans plus de 60 villes en Chine, a lui aussi salué la réglementation.

Celle-ci "envoie un clair message de soutien pour le covoiturage et les bénéfices qu'il offre aux clients, aux chauffeurs et aux villes", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Uber Chine est prêt pour la nouvelle législation, et nous avons hâte de travailler avec les décideurs politiques dans le pays afin de mettre en pratique ces règlements."

Didi comme Uber ont investi des sommes colossales dans leur bataille pour séduire les consommateurs chinois.

Avec AFP

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