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Centrafrique : un important chef des anti-Balaka arrêté


Des miliciens anti-Balaka à Gbaguili, en République Centrafricaine, 1er 2014, Photo Bagassi Koura.
Des miliciens anti-Balaka à Gbaguili, en République Centrafricaine, 1er 2014, Photo Bagassi Koura.

Il s’appelle Rodrigue Ngaïbona et est mieux connu sous son nom de guerre "général Andjilo" pour avoir joué un role important des milices essentiellement chrétiennes, les anti-balaka.

La force de l'ONU (Minusca) annoncé lundi que, le "général Andjilo", soupçonné de nombreuses exactions et recherché depuis plusieurs mois, a été arrêté dans le nord-ouest de la Centrafrique par la force de l'ONU (Minusca).

Un un communiqué le procureur général de Bangui Maurice Dibert-Dollet inidique que le chef anti-balaka "est poursuivi pour multiples infractions d'assassinats, de rébellion, de détention illégale d'armes de guerre, d'association des malfaiteurs, de viols, de pillages".

Le chef des Anti-Balaka a, selon des sources judiciaires citées par l’AFP, été arrêté par le bataillon camerounais de la Minusca samedi dans l'après-midi à Bouca, dans la préfecture de l'Ouham, au cours d'un combat avec ses hommes.

Le prévenu a été "transféré dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui (et) a été immédiatement pris en charge par la police judiciaire dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte sur les crimes commis", précise M. Dibert-Dollet.

Le "général Andjilo", est notamment accusé d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui. Il a été aussi cité dans l'attaque du convoi des soldats pakistanais de la Minusa, le 9 octobre 2014 au nord de Bangui. Un soldat avait péri et plusieurs autres avaient été blessés.

La coordination du mouvement anti-balaka, auquel appartient ce chef milicien, s'est insurgé de cette arrestation: "le mouvement populaire anti-balaka, qui s'est transformé en parti politique, a amorcé le processus des consultations à la base et de la réconciliation", a déclaré Igor Lamaka, porte-parole du mouvement anti-balaka.

"Nous dénonçons le désordre dans lequel la communauté internationale veut nous maintenir pour faire perdurer le chaos dans ce pays. Nous ne tolérerons aucune justice à double vitesse", a-t-il ajouté.

Au mois de septembre dernier, quatre autres chefs anti-balaka avaient été arrêtés et inculpés de détention illégale d'armes de guerre. Leur procès a été reporté au 28 janvier.

En mars 2014, 11 chefs anti-balaka avaient été arrêtés au cours d'une opération de désarmement au quartier Boy-Rabe, dans le 4e arrondissement de Bangui, et écroués à la prison centrale. Mais, tous avaient pu s'évader en profitant de l'absence des gardiens.

Depuis le renversement du président François Bozizé et la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent. La crise a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés selon l'ONU, qui a parlé de crimes contre l'humanité dans un rapport divulgué début janvier.

La présence de trois forces internationales - la force française Sangaris, l'Eufor-RCA (Union européenne) et la Minusca a permis stabiliser la situation sans pour autant pacifier l'ensemble du territoire.

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