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André Nzapayeke à la VOA : "Il faut accélérer le déploiement des casques bleus en Centrafrique"


Andre Nzapayeke lors de sa prise de fonction, le 28 janvier 2014
Andre Nzapayeke lors de sa prise de fonction, le 28 janvier 2014

Lors d'un entretien accordé à la Voix de l’Amérique, le Premier ministre centrafricain est revenu sur ses trois premiers mois à la tête du gouvernement et sur les défis de la transition

Catherine Samba-Panza dirige la transition en Centrafrique depuis 100 jours. De quoi êtes-vous le plus satisfait ?

André Nzapayeke : "Globalement, tous les Centrafricains ont compris qu’on doit tendre vers la paix et la réconciliation. Il y a un engouement pour reprendre une vie normale. On déplore cependant les quelques crimes qui ont lieu à Bangui et dans certaines régions."

Où en est l’économie centrafricaine ?

André Nzapayeke : "Je ne peux pas vous dire qu’elle est bonne. Elle est encore déplorable. Notre économie dépend entièrement du corridor qui va à Douala. Ce corridor est sécurisé mais ce sont beaucoup plus les humanitaires qui utilisent cette voie. Les besoins de financement actuels de la feuille de route sont de l’ordre d’1,5 milliard de dollars. Un plan Marshall coûterait beaucoup plus."
André Nzapayéké joint par Nicolas Pinault
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Les fonctionnaires ont-ils été payés ?

André Nzapayeke : "Nous sommes là depuis trois mois et nous avons payés les fonctionnaires trois fois."

Faut-il aujourd’hui un nouvel accord politique inclusif en Centrafrique ?

André Nzapayeke : "C’est certain. Il n’y a plus de raison de se battre aujourd’hui dans ce pays. Il faut se mettre autour d’une table pour donner au nouveau régime, issu des prochaines élections, une chance de redresser ce pays. D’ici le mois de novembre au plus tard, nous espérons organiser un grand forum national."

On parle d’un possible remaniement ministériel pour une action plus efficace du gouvernement. Confirmez-vous ?

André Nzapayeke : "Ce n’est pas que le gouvernement soit inefficace. Les gens doivent comprendre d’où nous venons, en particulier les medias. Je ne sais pas si certains se rendent compte de ce qu’était la RCA lorsqu’on m’a nommé en février dernier. C’est le jour et la nuit. Nous demandons de la compréhension. Il y a trop de passions dans ce pays. La blessure a été trop grande et trop forte. Il ne faut pas tout attendre du gouvernement. La population a aussi son rôle à jouer."

Propos recueillis par Nicolas Pinault
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