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La question du troisième mandat "n’est pas tabou", selon Willy Nyamitwe


Le président Pierre Nkurunziza (archives)
Le président Pierre Nkurunziza (archives)

La question d'un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza n'est pas un "sujet tabou", a assuré jeudi un conseiller à la présidence, qui a appelé l'opposition à un "dialogue franc et constructif".

"Il est vrai que lors des discussions précédentes, nous avions convenu de laisser la question (du 3e mandat) au menu" du sommet des chefs d'Etat d'Afrique de l'est qui s'est tenu dimanche en Tanzanie, a rappelé Willy Nyamitwe.

"Donc cette question ne devrait pas revenir. Mais pour le gouvernement burundais, le mandat du président n'est pas un sujet tabou", a affirmé M. Nyamitwe.

Cette déclaration marque une nette inflexion du camp présidentiel, qui jugeait jusqu'à présent la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat pour la présidentielle du 26 juin comme une "ligne rouge" non-négociable.

La présidence appelle "à un dialogue franc, mais aussi constructif pour que nous puissions respecter les échéances dictées à la fois par le sommet de l'EAC (Afrique de l'est) et la Constitution du Burundi", a ajouté M. Nyamitwe.

Mercredi, l'opposition s'était dite prête à reprendre le "dialogue" avec le pouvoir, faisant un geste d'ouverture et disant elle aussi que la question du troisième mandat n'était "pas tabou".

Initié courant mai sous l'égide de l'ONU pour tenter de désamorcer la crise politique qui secoue le pays depuis plus d'un mois, ces négociations entre le camp présidentiel, l'opposition et la société civile butent notamment sur l'arrêt des manifestations et le retrait de la candidature de Nkurunziza.

Le chef de l'Etat fait face depuis l'annonce de cette candidature fin avril à un vaste mouvement de contestation populaire à Bujumbura, violemment réprimé par la police. Près d'une quarantaine de personnes ont été tuées et la sécurité s'est fortement dégradée.

Des élections législatives et des communales, censées se tenir vendredi, avec la présidentielle le 26 juin, ont été repoussées à une date ultérieure.

Selon M. Nyamitwe, l'importance pour une avancée du dialogue politique, "c'est beaucoup plus des questions relatives à la sécurité pour que le climat soit propice à la tenue d'élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées".

"Que les politiciens de l'opposition comme ceux de la mouvance présidentielle se sentent libres de circuler sur tout le territoire national, soient libre de faire campagne dans les quartiers où il y a des manifestations, qu'on arrête les violences dans les rues et que les barricades soient démantelées", a-t-il ajouté.

"Sur le désarmement des jeunes, on n'y voit pas d'inconvénient, le gouvernement ne peut pas refuser de dialoguer sur un tel sujet", a ajouté le conseiller présidentiel: "tout ce qui peut contribuer à désarmer des civils est la bienvenue".

Avec AFP

Mise a jour 19h30 TU, jeudi 4 juin

Cette déclaration de M.Nyanitwe ayant sans doute été diversement accueillie au Burundi, y compris dans son propre camp(certains interprétant le terme "discuter" comme "négocier") le conseiller en communication a accusé VOA Afrique de déformer ses propos.

Notre rédaction réfute ses accusations puisque notre article n’a fait que reprendre la dépêche AFP consacrée le jour-même à M. Nyamitwe. Nous ne pouvons être tenus responsables de l’interprétation des propos d’une tierce personne.

Par éthique journalistique, VOA Afrique permet néanmoins à M.Nyamitwe de préciser sa pensée.

Joint par nos soins, W. Nyamitwe précise le sens qu’il donnait au mot "discuter".

Selon lui, cela signifie "donner des éclaircissement sur le troisième mandat, oui, débattre sur le fond, non."

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