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Burundi : les autorités accusent un groupe armé d'avoir "exécuté" deux personnes


La police burundaise arrête un homme après l'attaque à la grenade à Bujumbura, 3 février 2016. (AP Photo)
La police burundaise arrête un homme après l'attaque à la grenade à Bujumbura, 3 février 2016. (AP Photo)

L'administrateur de la commune de Gisizi affirme que des "criminels armés" ont "exécuté" deux personnes sur la colline de Gacimbirigongo. Selon des témoins, les victimes appartenaient à la mouvance présidentielle.

Une source administrative et des témoins ont affirmé à l'AFP que deux personnes ont été "exécutées" lors d'une attaque d'un groupe de "criminels armés" non identifiés dans la province de Mwaro, au centre du Burundi, dans la nuit de vendredi 12 à samedi 13 février.

"Des criminels armés sont arrivés sur la colline de Gacimbirigongo et ont obligé les habitants à sortir de leurs maisons (...) Ils ont appelé deux personnes par leur nom et leur ont demandé de s'avancer, avant de les exécuter par balles", a annoncé à l'AFP l'administrateur de la commune de Gisozi, Célestin Singirankabo, joint par téléphone.

Une enquête "est en cours pour déterminer le mobile de ces ignobles assassinats", a-t-il ajouté.

Un partisan de Nkurinziza et un Imbonerakure

La première victime était un élu local membre d'un parti de la mouvance présidentielle et la seconde, un membre des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir que les Nations unies ont qualifié de "milice", selon deux témoins contactés par téléphone.

Ces assassinats s'inscrivent dans un contexte de recrudescence d'attaques armées après un début du mois de janvier plutôt calme. Au moins cinq personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées dans plusieurs attaques distinctes à la grenade qui ont frappé la capitale Bujumbura depuis début février.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une nouvelle attaque à la grenade a fait dix blessés, dont deux policiers, dans le quartier populaire de Kamenge, dans le nord de la capitale, selon le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye. Cinq autres personnes ont été blessées dans une attaque similaire vendredi dans la ville de Kirundo, dans le nord-est du pays, selon une source administrative sur place.

Pouvoir et opposition se rejettent la responsabilité de ces "attaques terroristes", qui se sont multipliées depuis le début de la crise au Burundi sans jamais être revendiquées.

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé 240 000 personnes à l'exil.

Avec AFP

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