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Burkina Faso : l'extradition de Compaoré n’est pas une priorité de Kafando


Le président burkinabè de transition, Michel Kafando, le 17 novembre 2014, à Ouagadougou
Le président burkinabè de transition, Michel Kafando, le 17 novembre 2014, à Ouagadougou

Le temps que prendrait le dossier est l'une des raisons évoquées.

Le nouveau président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a déclaré lundi que l'extradition de Blaise Compaoré ex-président burkinabé n’était pas sa priorité.

Kafando a cependant précisé à France 24 qu’il ne faudrait pas croire qu’il n’était pas favorable à ce transfert. Pour lui, le dossier n’ést simplement pas une priorité pour l’heure.

Kafando avait pourtant dans un discours tenu lors de la passation du pouvoir avec celui qui est présentement son premier ministre, le lieut-col. Isaac Zida, affirmé qu’il ne laisserait pas impunies les dérives du pouvoir Compaoré et qu'une enquête devrait ouverte pour retrouver le corps de Thomas Sankara, assassiné au pouvoir. Compaoré un compagnion de la révolution de Sankara avait du reste remplacé celui-ci. Et, des soupçons ont toujours pésé sur Compaoré au sujet cette disparition qui lui a permis de prendre le pouvoir.

Une autre raison évoquée par Kafando est que le dossier prendrait beaucoup de temps alors que la transition qu’il dirige ne devrait durer que douze mois selon la charte acceptée par toutes les parties au Burkina.

Le Premier ministre intérimaire Zida, avait pourtant aussi déclaré vendredi que le Burkina allait demander au Maroc l'extradition de Blaise Compaoré si une plainte était déposée à son encontre.

Compaoré s'est réfugié au Maroc après avoir passé près de trois semaines en exil en Côte d'Ivoire où il avait fui le 31 octobre après les manifestations massives de rues.

"Si, au niveau de la justice, une plainte est déposée contre le président Compaoré, je pense que nous allons demander au Maroc, bien qu'il n'y ait pas d'accord de justice [entre les deux pays] de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabè", avait déclaré Zida lors d'une rencontre de presse.

A une question sur la répartition des pouvoirs entre lui et le Premier ministre, un militaire, M. Kafando a assuré que "c'est le président de la transition qui fixe les orientations, qui donne les instructions au gouvernement. Le gouvernement gouverne et exécute".

"Il n'y a aucune ambiguïté, Il n'y a aucun dualisme, aucun bicéphalisme, les choses sont claires", a-t-il insisté.

Après avoir tenté de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, Blaise Compaoré avait fui son pays, face à un soulèvement populaire, le 31 octobre pour se réfugier en Côte d'Ivoire avant de rejoindre le Maroc le 20 novembre. Fer de lance du soulèvement, la société civile a appelé à des poursuites judiciaires contre Compaoré.

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