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Bruxelles menace de sanctions les pays n'accueillant pas de réfugiés


Des migrants sont surveillés par la police espagnole dans l'enclave de Ceuta, Espagne, le 17 février 2017.
Des migrants sont surveillés par la police espagnole dans l'enclave de Ceuta, Espagne, le 17 février 2017.

La Commission européenne a prévenu jeudi qu'elle "n'hésitera pas" à lancer des procédures d'infraction contre les pays refusant d'accueillir des réfugiés depuis l'Italie et la Grèce, tout en appelant à durcir les mesures nationales contre les migrants irréguliers.

Sur ce deuxième volet, l'exécutif européen a appelé à accélérer les expulsions, avec la "conclusion rapide" d'accords de réadmission avec le Nigeria ou la Tunisie et le placement en rétention des "personnes auxquelles une décision de retour a été signifiée" s'il y a un "risque de fuite".

"Il en va de notre devoir de pouvoir affirmer clairement, aux migrants, à nos partenaires dans les pays tiers et à nos concitoyens, que si des personnes ont besoin d'aide, nous les aideront, sinon, elles doivent rentrer", a insisté le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.

Quelque 13.500 demandeurs d'asile ont pour l'heure été "relocalisés" depuis la Grèce et l'Italie (dont environ 9.600 depuis la Grèce), alors que les autre pays européens s'étaient engagés en septembre 2015 à en répartir jusqu'à 160.000 en deux ans.

Ce plan visait à la fois à montrer la solidarité de l'UE avec les migrants fuyant la guerre et à soulager l'immense pression pesant sur Athènes et Rome.

Mais la Hongrie, l'Autriche et la Pologne "refusent toujours de participer au programme", tandis que d'autres (la République tchèque, la Bulgarie, la Croatie et la Slovaquie) "n'y prennent part que dans une mesure très limitée", a déploré la Commission.

Si les Etats membres "n'intensifient pas leurs relocalisations prochainement", la Commission "n'hésitera pas à faire usage des pouvoirs que lui confèrent les traités", a-t-elle indiqué, en référence aux procédures d'infractions prévues dans le droit européen.

Bruxelles a aussi présenté jeudi un "plan d'action" pour renvoyer de manière beaucoup plus systématique les migrants non éligibles au droit d'asile.

La Commission demande notamment aux Etats membres de raccourcir "les délais de recours" contre les décisions de retours, qui ne doivent plus "comporter de date d'expiration".

Elle a aussi proposé de mettre à disposition des Etats membres 200 millions d'euros en 2017 "pour soutenir des mesures nationales en matière de retour ainsi que des actions européennes conjointes".

Les négociations d'accords de réadmission avec des pays tiers doivent être accélérées a également demandé l'exécutif européen "à la conclusion rapide" avec le Nigeria, la Tunisie et la Jordanie, et à "nouer un dialogue avec le Maroc et l'Algérie".

Avec AFP

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